Il était un bout de chemin, Terminé par une barrière, Un chemin pas du tout certain, Bordé d’arbres de misère. Au-delà de cette barrière, Nul n’osa jamais s’aventurer, Le premier qui pourrait l’oser, Devrait être bien téméraire ! Il était un bout de chemin, Dont on parlait dans les chaumières, Tard le soir souvent à la veillée, Mais cette barrière restait toujours baissée ! Certains jeunes du voisinage, Se sont parfois vantés, Avec la naïveté de leur âge, De l’avoir un jour soulevée ! Mais ce bout de chemin, Terminé par cette barrière, Vous pouvez me croire c’est certain, Effrayait même les plus fiers ! Car après cette barrière, Posé au bout de ce chemin, Il y avait deux yeux qui espèrent, Toujours qu’il viendra enfin quelqu’un… Car bien au-delà du chemin, Au-delà de cette barrière, Les yeux qui portent cette prière, Ces yeux là ce sont les miens !
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