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Etrange fête pour nous deux. Des flonflons joyeux résonnent. Les filles ont garni leurs cheveux, De couronnes fleuries d'automne. Nous grimpons sur un ancien jeu. Il semble très vieux tout en bois, On ne peut y monter qu'à deux, Il faut prendre garde à ses pas. On se sourit comme autrefois, Je t'enlace et nous valsons Sur la surface qui s'accroit ! Est-ce magie ou déraison ? Longeant d'un grand chêne le tronc, Un doux baiser nous réunit: Autour d'un axe nous montons. Le sortilège se poursuit Nous voici dans les frondaisons. Plus de joyeux tintamarre, Immobiles nous demeurons. Ce soudain silence est bizarre. Je croise tes yeux inondés D'un vif chagrin inattendu. Tu me dis des mots insensés J'entends que tu ne m'aimes plus. A travers nos larmes, tes yeux N'ont jamais été aussi beaux: N'avons nous pas été heureux ? Tu m'enlaces sans dire un mot. Soudain sonne une gaïta, vibrante d'une mélodie De la galice tout là bas Poignardant l'amour démoli. Puis la voix de la chanteuse Griffant mon âme et ma raison… Je m'éveille, bouche pâteuse. Mes yeux sont secs, mais mon cœur fond. La galicienne tout en moi Continue sa sérénade Mais tu pleures, debout mon gars ! Sors enfin de cette panade. J'ai peur...que vas tu me dire A ce futur repas promis ? Tu vois la nuit je délire, Et songe que tout est fini. M'attendras tu comme un ami, Souriant des amours mortes ? Et moi à mon amour transi Pourrais je fermer la porte ?
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tu n'es rien ça c'est bien vrai bon à rien, à tout mauvais. pantalon louche portes-tu une couche sur ton c.l ? ton crane nu un vrai chimio non tu t'es vu ? un rigolo. c'est mon fric que tu veux ? mais le hic hé morveux j'ai nada... un portable d'autrefois pas banquable. vas y ouais continue t'es un vrai trou du c.l ah mais le con y m'a planté une lame à fond je vais crever...
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Pendaisons des chatons de noisetiers guettant la brise pour les féconder. Ajoncs aux senteurs de noix de coco, bardés d'épines pour l'ancien assaut des chèvres et des moutons en liberté… Plus de landes, mais pins dégingandés, aux tapis d'aiguilles couleur sépia. Bourdons précoces sur le mahonia, ruisselant de ses fleurs enivrantes. Masque de fragrances entêtantes, du daphné poison aux fleurs étoilées. Aux détours des vignes, les jets d'osiers flashant la nudité hivernale des ceps taillés à la saison glaciale. Blancheur imprudente de l'amandier, bel ignorant des tardives gelées. L'extase exotique des mimosas d'Océanie se jouant des frimas. Les abeilles ébouriffées se posent sur la bruyère déjà éclose. j'aime vos persistances timides, vos survivances aux froids humides… Que vous êtes belles, ô floraisons aux clairs redoux de nos hivers bretons
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Quoi d'neuf ? peur et envie dans le cerveau Mon cœur qui balance comme autrefois. Voici que nos routes se croisent à nouveau, Sur le noir bitume où je reste coi. De m'approcher tu as eu le courage. Dans le tohu bohu de mes pensées, Je suis à l'arrêt, mon corps en blocage… Gentiment tu me charries d'amitié. Au fait qui a pris de l'autre la main ? Qu'importe, ce fut magie, émotion. Prends garde malheureux! gare à demain! Elle est à cent lieues de ta dévotion. Va inviter d'illustres inconnues, Evite la tout doux, avec adresse Qu'elle ne puisse croiser ton œil ému, Et bien vite chasse ton ivresse… Chemin du retour, où il me revient Un bel été, un feu d'artifices, Sans la crainte alors, de saisir ta main, Au creux d'une obscurité complice Tu l'as retirée comme une brûlure La honte et la peur en attitude: Ta vie n'était pas une sinécure, Je t'aimais avec mansuétude. Malgré tout j'ai le souvenir doux amer Qui date de ce beau crépuscule: Des reines marguerites en parterre Eclairaient un jardin minuscule. Je n'oublierai jamais leur lumière… D'autres marguerites, que j'ai plantées En souvenir, s'élevaient altières. Mais sans l'amour étaient désenchantées Je sais que je ne reverrai jamais Leur blancheur, éteinte par la raison. Comment oublier combien je t'aimais Mon cher printemps, ma folle déraison ?
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Telles des étraves vous m'avez traversé, Parées de voilures hauturières et racées, Libérant les bulles de mes eaux voraces, Qui jaillissaient au soleil de la surface. Qu'il faisait beau à chacun de vos passages! Et l'écume parfumée de vos sillage, Avaient le goût salé de nos aventures, Que le gros temps a changé en écritures. Votre houle a débordé mon rivage, Point d'ouragans, mais de si doux orages. Certes, éperonné par quelque marine D'eau douce, une couleuvre vipérine, J'ai plongé sous la glace de sa banquise… J'étais bon nageur, je sauvai ma valise. Suivit le point sur ma dérive, sans délai. Je tempérai mes désirs d'horizons parfaits. Tempêtes et alizés sur la rose des vents, Font grandir les petits mousses, évidemment. Adieu donc, tracez vos routes au petit bonheur Et moi sur mon petit canot je demeure, Bercé en doux roulis de vos ondes heureuses, La fuite de vos coques miraculeuses. Trouverez vous port d'attache confortable ? A défaut une jolie crique abordable? Serez vous par malheur, naufragées corps et biens ? Sans une lettre, sans que je n'en sache rien ? Vous vous êtes délestées de vos babioles, Lettres, photos, mélodies, tous ces symboles Souvent choisis à deux. c'est mon livre de bord: J'ai le mal de mer, face à ces petits trésors, Le doux mal de vous qui coule sur mes lèvres. Larmes salées au souvenir de nos fièvres. J'aime à penser que l'océan de mon visage, A gardé les empreintes de vos sillages… Un jour, plein ouest dans mon canot je ramerai Vers Gwennva, vers mon dernier voyage j'irai, En laissant mon sillage dans les souvenirs De ma descendance, et je pourrai dormir… En rêvant de vous retrouver...
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Blog mis à jour le 29/01/2023 à 23:49:49
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