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Avec dédé mon vieux pote, nous stagnions dans la lente redescente des congés d'été... Attablés devant une bière pour lui et un chocolat chaud "maison" digne de ce nom pour moi, nous rêvions de légèretés perdues, de farces enfuies, de rires homériques à pisser sur soi. Nous vîmes approcher à grandes enjambées sportives "la" carole, "notre" carole. . Trop garçonne pour la fréquenter en couple et trop femme pour la fréquenter en solo. Le mariage répond à des rites, parfois rassurants parfois étouffants. Elle fuyait l'officiel , et nous nous évadions en rêvant d'interdit officieux. Elle était rafraichissante, yeux vifs et coquins, une décade de moins que nous au calendrier. Elle s'assit face à nous après la bise coutumière. "vous avez vu les gars, une soirée célibataire le week end prochain à st Congard le dégoûtat ? " Nous haussâmes les épaules: "tu comptes y trouver chaussure à ton pied , c'est nul en général" Elle sourit: "c'est l'avantage d'être célib, pour vous les vieux mariés, c'est mort" Dédé fronça les sourcils: "vieux mariés, vieux mariés....si tu continues comme ça tu finiras vieille célib, ce qui est pire à partir d'un certain âge".. Elle passa sa commande au loufiat qui mine de rien loucha sur son décolleté pourtant sage. "bof, j'y vais pour m'amuser, j'adore me faire des films au speed dating. je m'invente des situations qui surprennent, qui font rire. Faut voir la tête des "prétendants"....je me marre" Je lui glissai en loucedé: "et tu paies pour ça ?" Elle opina du chef : "ça en vaut la peine, crois moi, et puis on grignote, on danse"... J'ignore qui évoqua la chose le premier: sûrement Dédé, moi j'ai des frayeurs rien qu'à penser trahir ma double moitié (nous affichons le même poids sur la balance)..... Je crains ses colères, et pire ses silences obstinés de boudeuse. Dédé donc (on ne sait jamais qui pourrait lire) lança: "et si on t'accompagnait rien qu'une fois pour se marrer ?" .....un ange passa....puis un autre. au cinquième ange, une petite exaltation s'empara du groupe. Restait le prétexte à trouver pour s'évader un samedi soir sans que nos dulcinées ne s'en étonnent .... Par discrétion je tairai le stratagème bien affuté , qui bénéficiait de la complicité de carole. Les candidats à des prétextes pour prendre une bonne respiration entre potes sans forcément mauvaises pensées, n'ont qu'à faire comme nous: faire preuve d'imagination. Une petite contribution financière serait toutefois étudiée pour réveiller la solidarité masculine. ---------à suivre Nous ne pouvions décemment nous afficher célibs et réveiller la bête qui sommeille dans chaque être humain. Promis, juré, ce serait juste pour rire, une bonne déconnade comme autrefois.... Carole pas convaincue de notre sincérité réussissait de ses lèvres un joli "cul de poule" geste international pour signifier le doute... Le meilleur moment fut sans nul doute les propositions, les idées farfelues pour pimenter les fameux speed dating . Autour de cette table notre imaginaire galopait, chacun renchérissant sur les autres.... J'avoue qu'y repenser, les yeux ailleurs, le soir venu, me fit éclater de rire devant une compagne médusée... "tu es où là ? tu es sûr que tu dines avec nous ?" Mes gosses impitoyables...."tu planes papa ? il vient sûrement de péter une recharge de protoxyde d'azote" Ma bergère me fixait, incertaine....je me creusai la tête à la vitesse de la lumière pour la rassurer. Une vieille histoire pouvait faire l'affaire: "vous savez comment on dit slip en japonais ?" je laissai les dénégations familiales s'étioler un peu, puis j'assénai ..."un sakakaka" en réussissant à rire vraiment. on voulut bien sourire en haussant les épaules....."quel gamin tu fais" Ouf ! que la vie de famille est stressante parfois.... Une excitation de bon aloi nous mena jusqu'à cette fameuse soirée célibataire....heureusement, pas de contrôle d'état civil possible. Néanmoins une légère honte rosissait mes joues.... Mais je goûtai tout de même la situation en tant que faussaire, menteur, faux jeton.... Dédé humait l'assistance parfumée, me poussant du coude, me soufflant à l'oreille: "tu as vu celle là ? un vrai remède contre l'amour...et celui là ? coincé de chez coincé le pauvre ! " Soudain son regard devint fixe....je suivis la direction de ses prunelles et compris..... "hé dédé , on a dit sérieux et tout . En plus elle a l'âge de ta fille, vieux cochon" il grimaça..."on n'aurait pas dû venir, on va se faire du mal" Carole évoluait avec son oeil ouvert à tout ou presque....."on va se marrer les gars, je vois déjà des victimes potentielles." Le manipulateur de musiques des autres, lança le bal avec des phrases dignes d'une fête foraine , censées "ambiancer" la compagnie encore un peu frileuse.... Après tout danser n'est pas tromper....je me dirigeai vers la piste accompagné de carole . Dédé devait réviser ses futurs laïus nous trouvâmes des partenaires compatissants....je n'avais pas dansé seul depuis des années....quelle pitié ! enfin l'animateur musical lâcha à regret une danse en couple...je pris garde de ne pas inviter une créature susceptible de me troubler. On ne sait jamais...deux chaleurs trop rapprochées peuvent compliquer une vie même bien remplie. Carole avait pris l'option inverse: un grand mec, bien de sa personne...elle me fit un clin d'oeil ravi.... La musique cesse quelques instants , à peine le temps de reprendre de précieuses conversations..... Il faut bien annoncer le premier speed dating. C'est la classe de Carole, elle se lève et nous glisse, le visage hilare: "vous aurez du mal à faire mieux" Pas certain, on a bien bossé avec dédé...et nous n'avons rien à perdre n'étant pas en recherche... La piste s'anime à nouveau, heureusement, ça ne rigole pas fort autour des tables.... Un troupeau "joyeusement triste".....les coups de coeur doivent être rares, mais au moins on peut juger et jauger "sur pièces", sans se lier inutilement sur le net . Pas de triche sur la photo, tout le monde sait que tout le monde est là pour la même chose.... Enfin...espérons que nous sommes les seuls à être là pour nous marrer...il ne faudrait pas que les dés soient pipés à cause d'un trop plein de vauriens comme nous... Retour de la carole qui pouffe, la main devant la bouche.... elle nous fait signe de rapprocher nos chaises pour plus de discrétion.... Son regard nous défie, elle se lance... "mes petits vieux, j'ai fait très fort" dit elle modestement. "Tenez vous bien ma profession c'est : thanatopractrice... j'ai d'abord répondu que je bossais dans les pompes funèbres. Il a tiqué et grimacé en disant qu'il fallait bien que des gens le fasse...je l'ai fixé dans les yeux et énoncé d'un ton grave :vous avez peur de la mort ? Le gars se demandait ce qu'il faisait ici...." comment ne pas rire devant cette situation d'humour très très noir, ce grand écart dans un temple de la quête d'amour ? Elle nous laisse récupérer pour ménager ses effets. "Je lui ai dit que j'avais une spécialité: ah bon, et c'est quoi ? Et là je l'ai cloué d'horreur , le pauvre. J'ai commencé à décrire les manips et il m'a interrompu, blanc comme un suaire. taquine je lui ai avoué qu'après mon service une folle envie de vivre me tenaillait à chaque fois. La touche finale pour détendre l'atmosphère: vous pensez que mon travail peut être un handicap pour être courtisée par des hommes sensibles ? Il a hésité, je ne sais pas, c'est surprenant....bonne chance à vous en tout cas" Dédé laisse alors tomber : "il va peut être te recontacter après réflexion...s'il veut profiter de ta folle envie de vivre...après service"" elle lève les yeux au ciel: "ça m'étonnerait, il n'a pas souhaité échanger nos coordonnées" je balbutie entre deux quintes de rire: "le pauvre, il va raconter ça à ses potes...pourvu qu'il ne fasse pas d'insomnies" Nous échangeons dédé et moi un regard de doute: allons nous oser et tenir la dragée haute à notre pseudo thanato ? C'est mon tour, ou plutôt le tour de mon pote et moi.... Nous nous levons, je soupire, mal à l'aise, malgré la mine complice de carole et le regard volontaire de dédé.... Quitte à troubler une victime autant taper dans un profil solide....après un petit intermède avec une candidate, joué outrageusement au super bègue de service, je l'ai repérée.... Laissant ma vaillante partenaire serrer les lèvres pour ne pas éclater de rire, en me conseillant un orthophoniste génial de ses amis, je détaille ma cible. le genre femme douce, réservée....je l'imagine bien avec un chignon qu'elle dénoue le soir....Un rien craintive. un joli pull assorti à sa blondeur peu en accord avec son visage .... il me la faut ! elle accepte enfin de "causer" avec ce soupirant qu'elle va trouver bien surprenant.... Le contraste entre ma tenue un rien smart , ma coupe de cheveux récente, la mesure de mes gestes, mon sourire le plus doux....et ma profession ca va déchanter très fort ! On noie de concert le poisson ....puis, je la guide vers son chemin de croix : "vous faites quoi dans la vie" ? bon, du boulot de bureau, du classique....Elle se lance à son tour: "et vous qu'elle est votre profession ?" J'hésite un peu , car ma honte est réelle, mais le vin est tiré...nous devons boire le calice de notre pari..... Je tousse pour m'éclaircir la voix: plus elle sera douce, plus la surprise sera réussie. "je travaille dans la chaine alimentaire" "ah et vous travaillez dans une grande surface ?" "heu non pas exactement, mais mon rôle est essentiel pour assurer l'alimentation d'une métropole voisine" "vous êtes bien mystérieux, vous êtes producteur de légumes?" Je me tais....mimant un embarras indéfinissable "si c'est le cas, il n'y a pas de honte à cela, il n'est pas de sot métier" allez en avant pour la guillotine sentimentale... Je la regarde avec attention pour bien capter sa réaction.... "Heu en fait je suis technicien sur une chaine d'abattage" Une seconde pour être sure de bien comprendre...et son regard curieux s'éteint, en même temps qu'un ho étouffé quitte ses lèvres. "vous tuez des animaux, mais c'est horrible" "vous savez quand on sort de prison, on est bien obligé d'accepter ce genre de travail, il est vital pour une société" Là, j'y suis peut être allé un peu fort, elle doute..... "vous me faites marcher, ce n'est pas possible" je réprime une envie de rire terrible, et caché derrière un mouchoir en papier, je sens mes yeux qui piquent annonçant quelques larmes . "je ne vous crois pas, vous avez une bonne tête....ce n'est pas possible" Après m'être mouché, je vois qu'elle fixe mes yeux... Elle y voit le résultat humide d'une émotion qui la touche , mais qui la trompe..... il faut en finir, elle va finir par vraiment m'émouvoir... "je n'aurais jamais dû vous le dire, c'est à chaque fois pareil, je vais vous laisser" elle me prend les mains, me souhaite bonne chance avec un pauvre sourire..... j'ai honte, mais j'ai honte ! je prends de grandes inspirations avant de retrouver mes complices nous nous retrouvons assis confortablement à notre table, accompagnés de 3 partenaires de soirée.... Nous rions par saccades, en évitant de nous regarder dans les yeux....les 3 femmes nous observent en souriant, en nous demandant la raison de notre hilarité.... Nous parlons de ces échanges toujours un peu incertains, de la gêne des participants, de cette sorte de foire "aux bestiaux" Elles acquiescent gravement. Finalement, nous expliquons cette hilarité par la gêne de la situation. Elles sont déçues...pas de touche au bout de leurs appâts Comme de vrais pros, nous leur conseillons d'insister et de reconduire l'expérience. Aie ! voici ma victime bureaucrate qui passe en me jetant un regard triste....Sans doute songe-t-elle "si ces jeunes femmes savaient avec qui elles échangent".... Je peux me tromper mais je crois sentir un côté soignant chez cette femme....qui sait ? me sauver, me faire virer ma cuti bidoche en gentil végan ? En inventant la prison,, j'ai peut-être rompu le fil ténu qui aurait pu déboucher sur ..."quelque chose" , Nous avons écourté notre soirée pour nous retrouver devant trois bières chez Carole.... Dédé se livre à son tour: bof, il a joué "petit bras" ...IL se disait à la recherche d'une seconde compagne dans sa maison. Ah bobonne aurait été ravie de l'entendre ! Il a insisté, complimentant sa candidate au triolisme. Il n'a pas dû forcer son talent d'ailleurs.... Parlé de partage de tâches, de vacances, de revenu global , d'une liberté à la jalousie inconnue... "Et si elle avait été intéressée ?" lui demande Carole...." ben, j'ai chargé la mule à fond: pratiques craignos, pas trop d'envie de bosser, le pacha quoi...a moins d'avoir affaire à une attardée mentale la fuite était garantie" Il rêvasse quelques secondes, les yeux dans le vague : "n'empêche c'était une sacrée pouliche, quel dommage de se saborder alors que peut-être...." Carole lui balance: "tu peux toujours y retourner seul , mais comme nous connaissons ta chère et tendre, ben ne nous en parle jamais, ok ?" Bon on passe au vote: Dédé éliminé d'entrée: nul, classique, pas de réplique choc, un vrai boulot de beauf.... Je crois tenir la corde, mais non....mes complices sont réticents à mon statut d'ex prisonnier, trop c'est trop.... C'est notre Carole qui rafle la mise avec sa réplique "vous avez peur de la mort" dite d'une voix grave et les yeux fixes..... le petit plus qui fait la différence.... Le lendemain, toute rigolade bue et digérée , je suis allé au fond du jardin pour expectorer les derniers rires enfouis, fin.
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je te vois quémander ta fumette, ta poudre à nez, ta piquouse, tes cachous chimio , à des trafiquants qui tuent, qui empoisonnent, qui polluent l'esprit des gosses désoeuvrés.... oui c'est à toi que je parle: toi qui n'as rien dans le cigare, rien que cette addiction. Bien sûr tu es blanc comme neige, tu n'es pas encore tombé dans la dure, tu contrôles... Et puis l'état taxe l'alcool que tu t'envoies légalement. Tu es donc un héros , grâce à toi on paye moins d'impôts. On tue à cause de toi....on fabrique des zones de non droit à cause de toi... on rend fou et misérable à cause de toi.... Tu secoues la tête, "mais non il suffirait de "légaliser"... De légaliser quoi ? tout ? le crack ? Tu ne vois pas à quoi tu renonces ? A ta sensibilité que tu éteint de peur de t'angoisser, aux plaisirs sensuels que ta coke efface et remplace. A ton parcours lésé par ton atonie, à ton renoncement à la lutte de chaque jour. Aime, ou essaie de t'aimer...tente des choses sans ces béquilles qui aveuglent tes rêves... Oui tu n'es pas le seul à te parer de cette fausse innocence.... Tu es coupable, vous êtes coupables , bande de tueurs à court, moyen ou long terme... je te hais toi qui a eu la chance d'être connu, admiré, et toi aussi pauvre anonyme .... Je te hais...c'est trop facile de se dire malade....tu avais le choix, tu l'as encore .... mais ce sera beaucoup plus dur.... Ose le dire à qui peut encore l'entendre: c'est si facile de ne pas commencer. Si tu peux un jour empêcher la première prise à un pauvre éperdu de doutes , peut être.... Peux être ce jour là pourrais je ne plus te haïr....
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Les émeutes des décennies précédentes avait fait prendre conscience aux gouvernements de l'époque de l'inanité à long terme de la résistance... Les concours de police et de gendarmerie n'intéressaient plus les jeunes ruraux. Ils avaient été élevés pour la plupart dans le respect de l'autorité, d'abord parentale, puis sociale.. Ils avaient appris à gérer leurs frustrations individuelles, inhérente à l'espèce humaine, et soutenu les idées généreuses des politiques et des médias dominants. de l'époque. Rachid avait été éduqué lui. ses grands parents avaient tenu bon , ses parents aussi...tout en restant pauvres. Il sortait de l'école de "police Française", avec commentaires élogieux.(la police ne pouvait plus se nommer autrement sans débordements ni émeutes). Une voiture signalée volée avec quatre jeunes à l'intérieur venait d'être coincée par un équipage "multicu" L'éternel refrain des jeunes trop connus dans tous les trafics. Les reportages des médias avec son cortège de mépris stupéfiant envers les soutiers de la république qu'il était encore convenu d'appeler les "forces de l'ordre". avaient achevé toute velléité d'en faire partie. Une partition qui ne disait pas son nom s'était établie peu à peu.... La France d'avant avec ses marches blanches, ses nounours et ses fleurs lors de l'assassinat d'un ou d'une des leurs. La France d'aujourd'hui avec ses émeutes, ses incendies, ses violences, lors de l'assassinat d'un des leurs la France d'avant avec ses médias dominants souhaitant protéger toute minorité, toute différence, tout migrant. La France d'aujourd'hui avec ses médias ostracisés, appelant à protéger ce qui reste encore de nos moeurs, et traditions . Deux France incapables de se parler, de reconnaitre ses torts ou ses erreurs... Les demandes de permis de chasse explosèrent, surtout dans les zones urbaines... Comprenant le dessein à peine dissimulé, le gouvernement sans pouvoir récupérer toutes les kalashnikov , prit des arrêtés pour que les armes une fois la chasse déclarée achevée soient remisées dans des lieux surveillés et protégés . Il fallut bien ouvrir les concours et formations policières à ceux qui le voulaient encore... Des équipages avec garantie de mixité ethnique des 2 France furent formés, un grand couturier avait créé un uniforme musulman pour les femmes qui le souhaitaient.... De toute façon l'inéluctable était en train de se produire, inimaginable pour les tenants de la France d'avant: le basculement de l'assemblée nationale dans la mixité ethnique, puis peu à peu la France d'avant devint une minorité comme les autres. L'ambiance s'était un peu assagie sur les bancs de l'assemblée du peuple....on s'écoutait davantage. Il ne faisait pas bon s'opposer frontalement, l'impuissance de la justice avait crû, et on critiquait de tout bord la capacité des nouvelles "forces publiques" à assurer ses prérogatives dans le respect des lois nouvelles. ----à suivre La déliquescence de la justice, de la politique et des médias avaient été accélérée par quelques fatwas menaçantes certes peu accomplies mais suffisantes pour engranger une neutralité de pleutres. Les tenants souterrains de cette guéguerre avaient vite compris l'intérêt des réseaux sociaux pour impliquer et motiver les mineurs parfois très jeunes qui pénalement ne risquaient rien....la moindre étincelle et c'était parti....pillages et destructions collatérales faisaient l'affaire des habituels voleurs. Ce fut la même chose pour la filière terrestre d'immigration illégale. des ONG et quelques effarés avaient créé des bases de départ, puis, des relais pour sécuriser les migrants. L'Espagne affolée houspillait les états africains de rompre cette chaine.. L'aide de de l'europe ne venait pas. on tergiversait, prétendant calmer le jeu et portant haut l'humanisme. Finalement une sorte de ligne d'arrêt fut décidée suite au pillage en règle du sud de l'Espagne. Les officiers supérieurs de cette force européenne attendaient l'ordre. .on les autorisa à charger à balles réelles leurs armes. Mais pas d'ordre de tirer.... En effet connaissant bien nos faiblesses les passeurs noyés dans la foule plaçaient les femmes et enfants en tête de la colonne qui grandissait comme une affection virale. "stoppez les" ne voulait rien dire.."Nous voulons un ordre clair et écrit pour pouvoir faire usage de nos armes..on fait quoi ?" s'énervaient les généraux. Et la caravane passa...les chiens de droite minoritaires pouvaient bien aboyer.. Les menaces des premiers pays concernés par cette assaut sans armée fut enfin efficace. Plus aucune aide de quoi que ce soit ne fut accordée aux pays émetteurs de cette exode. Des dizaines de millions de personnes furent prises en charge en urgence pour éviter les pillages. L'armée installa des camps pour nourrir cette nouvelle population. L'europe entière fit la grimace....les oppositions politiques évoquaient le risque d'éclatement de l'institution et un retour aux frontières individuelles.. Les derniers pays de l'est européen obtinrent le droit de disposer de leurs choix sociétaux, et on se contenta de commercer entre ex amis. La situation se stabilisa un temps, puis il devint nécessaire de loger plus dignement ces arrivants.... ---a suivre. Ce fut un temps une énorme relance du bâtiment: le tout à crédit car l'aide aux nouveaux arrivants avait évidemment explosé. L'état luttait comme il pouvait pour limiter les risques de partition territoriale. Le "dispatching" ethnique montrait ses limites. En vain, une partie du sud souhaitait un nouvel état e culture musulmane. La classe dirigeante de cette région avait accouché d'une élite qui souhaitait vu son écrasante majorité réaliser en plus rapide, ce qui s'était produit il y a longtemps au kosovo, ancien berceau des premiers serbes, et depuis devenu état musulman, au moins officieusement. Rançon de leur incurie , les gouvernements des pays émetteurs de cette ancienne émigration furent mis à bas avec l'argent de leurs descendants expatriés. Les nouveaux arrivants , étant humains eux aussi, se gardèrent bien de pratiquer la "discrimination positive".... Et vu le rapport de forces, personne dans l'hémicycle n'en évoqua ne serait ce que l'idée... Les européens du sud après un lent départ vers des cieux plus cléments au nord, finirent par gagner l'Australie, la nouvelle Zélande. La richesse jalousement sauvegardée des uns et des autres avait accru la pauvreté, le PIB par habitant avait chuté de moitié. Pour tenir ces édifices qui se barricadaient les uns face aux autres les députés appelaient en vain à la raison.....Une superbe poudrière attendait l'étincelle pour libérer les frustrations de toute sa haine. Rachid fit signe au gamin de s'arrêter: il reçut un bras d'honneur et une insulte en retour: "crève espèce de collabo !" le flic soupira en songeant à cet eldorado rêvé par son grand père et son père et haussa les épaules...les gosses rirent comme des bossus.et firent semblant de le mettre en joue en passant au ras de ses chaussures. Cette génération s'en foutait bien de tout ça....A chacun son histoire, comme celle des peuples et des civilisations. Le temps de la grande revanche avait succédé à "l'impossible grand remplacement"....des prédicateurs aux yeux de braise invitaient à réduire à peau de chagrin via les mariages, les enfants à la peau blanche et aux traits européens. Après les exactions de ces blancs impérialistes, leurs pillages , leurs exterminations dans leurs ex colonies, il mériteraient la mort ce serait justice, mais nous serons bienveillants, ce serait juste la disparition de ce qui ressemblerait à l'apparence de leurs ignobles ancêtres... Un humoriste noir avait été assassiné pour avoir tourné en dérision ces prédicateurs. Dans son sketch il imaginait tous les terriens à la peau bleue pour une égalité parfaite.... Après un temps de silence il ajoutait: "mais je suis certain qu'on arriverait vite à trouver des bleus clairs et des bleus foncés" Le rire et les critiques envers l'assemblée devenaient dangereux....il l'avait appris à ses dépens.... Quant à moi, je m'enfonce dans la déprime .... On vient de refuser définitivement le départ de toute ma famille que ce soit en Australie et en nouvelle Zélande..... Trop de migrants européens ont mis en péril l'agriculture, l'accession à l'eau douce et les emplois bien rémunérés Que leur formations qualifiées européennes leur permettent d'espérer....Immigration choisie, on a beau se ressembler on ne va pas en faire plus pour vous....laissez nous du temps. Certes mais du temps, on ne sait pas trop de combien on en dispose....... fin......
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La gestion de la sono fleure bon l'amateurisme volontaire . J'ai coutume de dire que celui qui court c'est celui qui s'affole: en effet le malheureux employé à la chose, hésite à chaque bidouillage où il déroule, enroule les câbles, enlève puis replace les micros....ensuite il court à travers la salle pour rejoindre son pupitre , fait des essais, puis revient en courant vers la scène Les gamins stoïques, restent sagement sur leurs chaises. leurs instruments sur les genoux. Une certaine surprise, puis une impatience souriante parcourt ceux qui attendent la prestation de leurs progéniture, ainsi que tout les autres simplement venus pour écouter ou danser. Pour l'instant le technicien sono est le seul spectacle qui nous amuse. Enfin le premier duo peut lâcher sa prestation écolière...Aujourd'hui c'est la fête de la bretagne, la fête de l'école de musique, et l'occasion de mélanger les générations. On s'ébroue, les mains et les doigts se joignent, les pas s'accordent: on se réjouit de la qualité du rythme et des mélodies. les ados , nos ados, même s'ils ne sont pas le fruit de nos amours ont des voix belles et les doigts légers . De nombreux supporters de leur âge sont là...plus nombreux que je pouvais l'imaginer. Ils jouent, et nous dansons jeunes et vieux mélangés... Des mélodies, des chants minimalistes qui n'évoquent pas encore grand chose pour eux, contrairement à ceux qui sont nés avant les années 70 et qui ont donné leur temps sans compter pour sauver la transmission. Les anciens sourient, et se concertent brièvement : "ah oui des décennies que je ne l'avais pas entendue" Pour nos jeunes artistes d'aujourd'hui, il en restera quelque chose, peut être pas beaucoup, quelques confettis qu'ils laisseront dans un coin, débordés par leur future vie trépidante. Puis à l'occasion de retrouvailles ou de fêtes traditionnelles, une fois parents à leur tour, un sourire leur viendra. Le même sourire, le même plaisir que le nôtre en ce bel après midi. Ils chercheront à se retrouver, se revoir, se regrouper.... Leurs rondes endiablées , confuses, mais sans économie d'efforts, leurs regards qui se cherchent, leurs jeunes vies , leurs désirs puissants....c'est magnifique. Nos enfants sont magnifiques. Qui sait ?, devenus des ancêtres à leur tour écriront ils leur petit bonheur d'écouter les nouveaux gamins apprentis musiciens et danseurs ? Les paroliers un peu légers parfois, et musiciens trads des années 50 seraient bien étonnés je crois d'assister à cet éternel retour des choses , ce petit miracle à défendre, à transmettre.... Malgré moi et les incertitudes du monde, je me dis que tout n'est peut être pas perdu, que tout n'est pas bon à jeter dans les poubelles de l'histoire. Et que l'histoire c'est nous qui l'écrivons, c'est nous qui sommes citoyens du devenir de nos descendants, de notre civilisation
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La cafetière glougloute, le parfum du café envahit la cuisine. Un instant matinal où le corps et l'esprit se restaurent. Les miasmes de la nuit s'effacent, mes poumons inspirent cet air presque printanier avec l'impression de plus grande facilité. Je beurre paisiblement mes tartines. La porte fenêtre ouverte laisse entrer le chant des oiseaux Elle est partie...reviendra-t-elle ? Je ne sais....c'était trop peut être, trop vite, trop fort. On veut toujours croire à l'évidence, au miracle, au "ça ce n'est pas pour nous".... J'ai découvert avec elle qu'on pouvait, en sus des chagrins classiques, se réveiller avec une bonne tendinite à l'épaule. Des heures à se caresser, ce n'était pas raisonnable, il suffisait pourtant de changer de bras, de place dans le lit. Mais le poids des habitudes, les restes de galanterie ont donné priorité à madame. Le plus souvent donc, je parcourais son corps avec mon "mauvais bras". Déjà que je regrettais l'impatience enfuie, le désir impérieux et un peu égoïste... Tout était plus pressé, il y avait tant de tâches à assurer. Vite au boulot, vite accueillir la baby sitter, vite au sport, vite à tout, vite aux courses, aux sorties.... Voilà...on veut profiter lentement de ce temps nouveau, laisser fleurir lentement le désir, ne plus économiser ses attentions, et on se retrouve avec l'épaule douloureuse un beau matin. Et par expérience, je sais que mes lointaines tendinites sportives ont été assez coriaces à éradiquer. Si d'aventure elle ne revenait pas...ma philosophie acquise m'adoucirait le chagrin. Par contre, cette foutue tendinite je vais en souffrir longtemps et toute ma philosophie restera impuissante à l'apaiser. Encore une découverte, un nouveau mal d'aimer.... Si elle revient, elle a intérêt à accepter et varier les places de couchage et les positions alanguies. Il y va de ma santé tout de même ! Et de mes frais médicaux....
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Blog mis à jour le 03/10/2023 à 21:58:46
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