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PHIL - 391201
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Hercule devant la mort ou la prière du clochard


Deux mots pour une meilleure lecture du texte. Lorsqu'un homme est marié, bien marié, il pense être invicible, tel Hercule. Et quand le divorce intervient, il se trouve terrassé, à la porte de ses sentiments: Un clochard de l'amour, rongé par la mort de son couple.

T v'là partie, ma pauvre môme!
Nous étions heureux autrefois...
Te v'la partie ? Tout seul en somme,
Moi j'reste seul sans feu ni toit.
Tout seul ? Mais non, ce n'est qu'un rêve,
un rêve mauvais qui demain,
car tout d'suite j'ai la fièvre,
je le sens bien rien qu'à ma main,
ma main qu'est chaude et mon front brûle..
Oui, j'sens bien que j'vas pleurer !
C'est stupide que ton Hercule
ne sache plus comment te parler.
J'disais bien que c'n'est qu'un songe
qui va se dissiper bientôt.
Ecoute, réponds moi, j'me ronge
à te r'garder comme un idiot.
T'es toute glacée, toute raide,
t'as même pas bien fermé tes yeux
mais j'te vois belle et t'étais laide
et tu m'fais peur, peur, peur, mon Dieu !
Ah là là, comme t'as pas bonne mine !
ferme donc tes yeux que je ne vois plus
ce regard éteint qui me mine,
tu le vois bien, j'suis tout ému !
Et puis merde ! Aprés tout j'suis bête
de pleurnicher comme un marmot,
pourtant c'est vrai que j'te r'grette,
que j'te pleure, Ah, c'que j'suis sot !
Hier encore, tu m'appelais "mon homme",
tu me disais "va je t'aime bien".
T'étais bien fidèle pauvre môme,
fidèle comme un petit chien.
Jamais pourtant un sou en poche,
toujours la vermine, la faim.
Ah, que la vie a pu être moche,
c'était dur pour gagner son pain !
Mais on cassait quand même la croute,
bien plutôt mal que plutôt bien.
les gueux, les clochard, on s'en doute
ils mangent de peu, de presque rien.
juste de quoi remplir le ventre,
juste un petit rien du tout,
il fallait bien s'démmerder diantre,
un sac qu'est vide, y tient pas d'bout !
Mais maintenant, que faut-il faire ?
J'suis planté là, tout hébété.
J'vas t'réciter une prière
si j'men rappelle ! Ah, c'est pitié
Bonne Mère que j'sache
plus c'que tout enfant
je récitais comme un potache
lorsque j'étais p'tit communiant !
Ah, v'la ma môme, j'me rappelle.
Notre père qui êtes aux cieux
Rappelez moi donc. Tout comme elle
j'commence à m'faire bien vieux,
et puis tout seul, j'saurais rien faire,
j'pourrais plus chercher mes poux.
Je perds la vue, elle n'est plus claire,
d'mourir tout d'suite me s'rait si doux.
Notre Père, recueillez mon âme,
je vous la rends, j'suis bon chrétien.
Je n'peux plus vivre sans ma femme,
sans elle sur terre je n'ai plus rien.
Alors mon Dieu, je me supprime.
Soyez bon pour moi, bon Jésus.
Je sais que j'vas commettre un crime
mais j'peux plus vivre, je n'veux plus.

Wednesday, September 30, 2009
4:05 AM

Oeuvre originale
Auteur : Ecrit par Phil

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Lumière


Il pleut dans mon coeur, mon coeur attristé
et je crie ma peine à l'éternité.
L'oiseau dans les airs,la fleur dans les bois
disent ma souffrance et crient mon émoi.
La nature est gaie, tous les oiseaux chantent
le soleil est chaud dans ce beau ciel bleu.
Toutes ces féeries mon âme tourmentent
car mon âme est triste et mon coeur en feu.
Je dis au passant mon immense peine
et je lui confie mon amour meurtri.
Je pleure la nuit, dans la nuit sereine
car mon coeur est mort de s'être flétri.
Je doute de tout, jusque de moi-même,
de ce qui pourrait encore faire espérer,
de ce qui pourrait dire encore qu'on aime.
Mon mal vient de ce que je voudrais aimer
car mon coeur est plein d'amour, d'espérance,
de doutes, de joies et de désespoir
et c'est bien de là que vient ma souffrance
que je dis tout bas au ciel bleu le soir
lorsque les étoiles au firmament luisent
d'un pâle reflet, comme ma douleur.
Mon coeur et mes yeux doucement le disent
comme une prière à notre Seigneur.
O Dieu tout puissant, envoie ta lumière
à mon âme avide de vérité !
En est-il assez de ma vie entière
pour me pardonner ma fidélité ?

Sunday, January 04, 2004
10:55 AM

Oeuvre originale
Auteur : Ecrit par Phil

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Esquisse


Sur l'eau calme et tranquille
glisse tout doucement
une barque fragile
qui berce deux amants.

L'heure est calme, sereine,
la douceur du moment
s'envole souveraine,
lentement, lentement.

Un rayon de soleil joue dans sa chevelure,
là-bas, à l'horizon, l'astre de feu se meurt.
La blonde enfant regarde, extasiée la nature,
l'astre de nuit se lève, inéffable douceur.

Lui, penché tendrement sur la tendre adorée
lui murmure des mots d'un tendre enchantement
tout en regardant fuir l'heure tendre, dorée.
L'aveu tombe tout bas: indicible moment.

Sur l'eau calme, tranquille
glisse tout doucement
une barque fragile
qui berce deux amants.

L'heure est belle et sur l'eau la barque est immobile.
Les amants radieux échangent leur serment
dans un trés long baiser. Sur la barque fragile
la nuit s'étend sur eux lentement, lentement.

Sunday, January 04, 2004
10:40 AM

Oeuvre originale
Auteur : Ecrit par Phil

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