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Une rue sans joie où les sbires, Tous seuls ne s'aventurent pas, Un coupe-gorge ou même pire, La venelle où trainaient mes pas ! Mais j'avais mangé du poète, Je marchais un peu sur la tête, Et cett' rue je l'ai traversée, Comm' l'avenue des Champs Elysées. Je bivouaque au Pays de Co- cagne depuis Que j'ai bouté La vérité Au fond du puis. Beauté du diable et qui m'inspire Pas l'envie d'aller en sabbat, Epouvantail et même pire, la fille m'offrant ses appas ! Mais j'avais mangé du poète, Je marchais un peu sur la tête, Et j'ai changé cette petite, En une Vénus Aphrodite. Je bivouaque au Pays de Co- cagne depuis Que j'ai bouté La vérité Au fond du puis. Quatre anges déchus qui soupirent Si peu qu'on ne les entend pas, Jamais étreinte ne fut pire, Jamais l'amour vola si bas ! Mais j'avais mangé du poète, Je marchais un peu sur la tête, Et quittant doucement la terre Je fus à bon port à Cythère. Je bivouaque au Pays de Co- cagne depuis Que j'ai bouté La vérité Au fond du puis. |
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Soufflons sur ce temps, Qui marque nos rides, Sans peine ni soupir. Esprit divin es-tu là, Pour souffler tout ce vide, Ou rien ni personne ne pourrait, Raviver nos flammes. Soufflons encore sur ce temps, Tant qu’il nous restera l’espoir, Tant que la lumière nous inspirera, Nous éveillera, nous guidera vers nos cœurs. Esprit divin es-tu là, Pour souffler dans nos âmes, Perdues et désemparées, Ou rien ni personne ne saurait, Faire de nos vies une entité secrète. |
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