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Que savons-nous du préservatif féminin ?



Présentation du préservatif

Le préservatif féminin est un tube en polyuréthanne à la fois mince, doux et amorphe qui vient au contact de la muqueuse vaginale. Il présente deux anneaux flexibles : l’un, interne, sert à insérer le côté fermé du préservatif dans le vagin et à l’y maintenir en place ; l’autre, externe, demeure hors du vagin et couvre sur les parties génitales externes. Comme ce préservatif est en polyuréthanne, on peut l’employer avec tous les produits lubrifiants sans risque de le fragiliser. C’est là un avantage dans les pays où il est difficile, voire impossible, de se procurer des lubrifiants à base aqueuse.

Résultats d’études d’acceptabilité

Comme pour tout moyen contraceptif, une bonne acceptabilité est un facteur essentiel pour favoriser un emploi correct et systématique. Plusieurs études réalisées par FHI ont montré que beaucoup de femmes aiment ce nouveau préservatif et qu’elles le recommanderaient autour d’elles. Mais il semble moins bien accepté par les hommes : si les participantes à ces études ont en général réagi plutôt positivement et déclaré vouloir recommander le préservatif féminin, un grand nombre d’entre elles ont en effet cessé de l’utiliser après objection de leur partenaire. Par ailleurs, les difficultés d’insertion se sont estompées progressivement et, une fois familiarisées avec le préservatif, les femmes l’ont trouvé plus confortable et plus acceptable.

Pour juger de l’acceptabilité du préservatif féminin, on peut examiner les avantages et les inconvénients cités par les participantes aux études de FHI :

Avantages

  • Contrôle par la femme
  • Plus confortable pour l’homme, sensations moins atténuées qu’avec le préservatif masculin en latex
  • Meilleure protection (recouvrement des parties génitales internes et externes)
  • Plus pratique (insertion possible avant l’acte sexuel)
  • Plus résistant (résistance du polyuréthanne supérieure de 40 % à celle du latex)

On sait que les méthodes contraceptives les mieux acceptées et les mieux utilisées sont celles contrôlées par la femme et employées avec le soutien et l’acceptation du partenaire. Que ce soit au Cameroun, au Kenya, en Thaïlande ou au Malawi, les femmes interrogées ont toutes cité ce contrôle de la protection de leur propre santé comme un des avantages offerts par le préservatif féminin. Par ailleurs, ce dernier ne serre pas le pénis comme le fait le préservatif masculin en latex et les sensations éprouvées par le partenaire sexuel ne semblent ainsi que faiblement atténuées ; au Kenya et au Malawi, aucun des participants ne s’est plaint d’une sensibilité diminuée. Ensuite, comme ce nouveau préservatif couvre non seulement les parties génitales internes de la femme, mais aussi largement ses parties externes, il joue bien son rôle de barrière physique et offre probablement une meilleure protection contre les IST (infections sexuellement transmissibles) ; et au Kenya, en Thaïlande et au Cameroun, les participantes ont toutes déclaré que la protection contre les IST était un point important. Les sujets interrogés en Afrique ont également dit qu’ils percevaient le préservatif féminin comme un contraceptif durable, résistant, efficace et représentant une bonne alternative au préservatif masculin (qualités citées toutes ensemble ou en partie seulement). Enfin, le préservatif féminin est considéré comme pratique, car on peut le mettre en place bien avant le rapport sexuel. Pour une femme exposée à un risque élevé d’IST, ce préservatif est une option prophylactique intéressante si son partenaire refuse d’utiliser le modèle masculin.

Inconvénients

  • Apparence
  • Difficultés d’insertion et de retrait

Selon les participantes aux études de FHI, le recouvrement des parties génitales externes est à la fois un des avantages et un des inconvénients majeurs du préservatif féminin. Son dépassement hors du vagin leur a paru inesthétique et nuit ainsi à l’acceptabilité. D’autres problèmes relatifs à l’apparence ont également été mentionnés, comme ses dimensions, le bruit qu’il produit lors du coït ou encore l’opposition du partenaire sexuel. Certaines participantes se sont plaintes de difficultés d’insertion ou de retrait, d’un manque de confort, d’un emploi compliqué, peu pratique, ainsi que des mouvements du préservatif durant le rapport sexuel. Dans de rares cas, on a noté un glissement accidentel du pénis entre le préservatif et la paroi vaginale, de même que des retraits et des ruptures du contraceptif. Par ailleurs, le coût du préservatif féminin, un facteur qui n’a pas été considéré dans les études de FHI, est relativement élevé. Il pourrait limiter l’acceptabilité de ce nouveau contraceptif chez un grand nombre de femmes.

Conclusions

Si les préservatifs apparaissent de plus en plus comme une méthode de choix pour ralentir la propagation des IST, l’acceptance du modèle féminin demeure limitée du fait d’inconvénients réels ou apparents. Dans le monde, peu de couples sont familiarisés au concept, à la forme et à l’usage de ce nouveau contraceptif. Mais avec la généralisation de son emploi, le préservatif féminin pourrait être perçu différemment et il est possible que les attitudes changent en sa faveur.