Les
maladies provoquées par l'hépatite C
Le virus de l'hépatite C atteint essentiellement le foie. D'autres
organes peuvent être également endommagés : inflammation
de la glande thyroïde, destruction des glandes salivaires ou lacrymales
...
- 10% des cas ne présentent aucune maladie.
- les maladies du foie par ordre d'apparition et de gravité
croissante sont :
- l'hépatite virale aiguë
- l'hépatite virale chronique : augmentation des wwtransaminases
persistante au moins six mois
- la cirrhose
- le cancer du foie
- le risque de développer une hépatite chronique et
d'environ 50%. Parmi ces hépatites chroniques, la moitié
sont sans lésions graves et se termine par la guérison
sans séquelles. L'autre moitié des hépatites
est évolutive : elles entraînent des lésions histologiques
graves, voire des cirrhoses. Il s'agit de 25 pour cent des hépatites
C.
- le risque de développer une cirrhose est de 25 pour cent
des hépatites C chroniques, soit 12,5 pour cent des hépatite
C.L'évolution vers la cirrhose est lente : elle est au minimum
de 10 ans après la contamination et souvent de vingt ans voire
davantage.
- le risque de développer un cancer sur la cirrhose est de
20 pour cent des cirrhoses, soit 2,5 pour cent des hépatites
C.
- enfin, le risque de mortalité serait de l'ordre de 5% dans
un délai de trente ans, voire 40 ans.
Les traitements. Peut-on guérir
de l'hépatite C ?
Le traitement le plus important pour l'hépatite C est le traitement
par l'interféron, associé souvent à la ribavirine.
L'interféron est une des substances fabriquées par les
lymphocytes, cellules sanguines responsables des défenses immunitaires
de l'organisme contre les virus, les bactéries ou les cellules
cancéreuses.
- Le traitement par interféron se prescrit de préférence
avant le stade de la cirrhose.
- dans au maximum 25 pour cent des cas, le traitement par interféron
à pour effet un arrêt de l'évolution de la
maladie jugé sur la normalisation des chiffres de transaminases
avec amélioration histologique concomitante, pendant le
traitement et persistant à l'arrêt dudit traitement,
sans que l'on puisse savoir s'il s'agit d'une éradication
du virus ou d'un passage à une forme latente avec réactivation
ultérieure possible. Dans les meilleurs cas, il est impossible
d'affirmer que le virus de l'hépatite C est définitivement
éliminé et qu'il ne réapparaîtra pas.
- dans 50 pour cent des cas, le traitement par l'interféron
est modérément efficace et peu ou pas efficace pour
les derniers 25 pour cent.
L'efficacité modérée est définie par
la normalisation du taux de transaminases uniquement sous traitement,
avec réactivation dès arrêt du traitement.
- des doses de 1 million ou de 2 millions trois fois par semaine
sont moins efficaces que des doses de trois millions trois fois
par semaine sur six mois ou même douze mois. Les thérapies
prolongées augmentent le pourcentage d'amélioration
durable par rapport à à un traitement de six mois.
Le traitement est également plus efficace s'il est prescrit
précocement et si l'atteinte au foie n'est pas trop importante.
- au stade de la cirrhose, bien que les transaminases soient plus
difficiles à normaliser, l'interféron est très
efficace pour réduire les signes d'activité histologique.
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Les préjudices quotidiens
Ils sont variables suivant les cas.
- les symptômes physiques :
- ictère : "jaunisse", coloration jaune de la peau
- urines marron foncé et selles décolorées
- fatigue
- perte d'appétit ou amaigrissement
- hémorragies : rejet de sang d'origine digestive par
la bouche
- ascite : eau dans le ventre entraînant une déformation
de l'abdomen
- augmentation du volume de la rate
- les maladies provoquées par le virus de l'hépatite
C.
- le risque de mortalité : 5 pour cent dans un délai
de trente ans, voire 40 ans.
- le risque de contamination d'autrui :
- par toxicomanie intraveineuse
- par voie sexuelle : risque très faible. Toutefois ils
vaut mieux avoir des relations avec préservatif
- de la mère à l'enfant : 5 à 10 %
- de manière générale, il y a des précautions
à prendre dans la vie de tous les jours : brosse à
dents, rasoir, ciseaux à ongles, pinces à épiler
essentiellement. Par contre, on peut partager les mêmes
ustensiles et plats de cuisine. Aucune précaution particulière
à prendre pour le linge, la salle de bain, les toilettes.
Aucun risque à embrasser ou serrer la main d'une personne
contaminée.
- la consommation d'alcool est déconseillée.
Idem des médicaments ayant une toxicité pour le foie.
- Les effets indésirables
du traitement par interféron :
Les effets secondaires de l'interféron sont fréquents
mais non graves (rien à voir avec la chimiothérapie).
- après la première injection, une réaction
générale avec fièvre et douleurs musculaires
ou articulaires est quasi systématique. Cette réaction
est passagère. Elle ressemble au symptôme de la grippe.
- les autres effets fréquents sont la fatigue et la perte
d'appétit.
- rarement la chute des cheveux, des rougeurs, un vieillissement
prématuré.
- parfois, des état dépressif.
- une diminution du nombre de globules blancs et des plaquettes
sanguines.
- enfin, des insuffisances de fonctionnement de la glande thyroïde,
très rarement.
- dans la grande majorité des cas, ces effets indésirables
disparaissent rapidement, après l'arrêt du traitement.
- en général, le malade peut poursuivre ses activités
professionnelles, sociales et de loisirs
- les médecins expert évaluent en moyenne à
une échelle de l'ordre de 1/7 les souffrances endurées,
pour les hépatites chroniques actives
- Le préjudice esthétique est généralement
considéré comme léger.
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