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Après-midi à Toulouse présenter E.S.C. (Sup de Co) à madame mère. M. P... très aimable, sa fille nous fait les honneurs de la maison. Vieille baraque, athmosphère autre que St-Théo, mais Bernard doit y faire trois bonnes années. | ||
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Dommage de faire une lettre d'engueulade à Bernard. Mais je lui ai donné six mille francs hier soir, et ce matin il tape sa soeur de six cents, pour un porte-cartes, je crois. Tout le monde y passe, et par moments il fait un peu ça au prince oriental. Je devais marquer le coup et lui rappeler qu'il est un étudiant pauvre . La Providence nous tient à bout de bras, mais il faut être raisonnable. | ||
C'est fait! Nous achetons la maison Montaut pour 850 000 frs. (maison située face au restaurant) Bon, eh bien allons-y... Naturellement, je vais avoir une belle bibliothèque... | ||
Je touche deux mots à la reine-mère pour la chambre de Pierrette chez Montaut. Réaction immédiate et pleine d'amabilité: donner une chambre à Pierrette là-bas, c'est détruire complètement "l'Hôtel D...". Nénette a ce mot délicieux: "Vous n'avez qu'à aller y habiter tout de suite..." Et... quel c.on!! n'étant pas complètement bouché, je comprends que de me donner les 2 pièces du premier pour ma bibli ne l'emballe pas. Bien bien, gardez-les Mme D... J'avais d'abord espéré le bas, si commode avec son bout de terrasse, sa cheminée, ses waters; le second, c'était moins brillant... Rien du tout, c'est parfait! | ||
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JOURNEE MEMORABLE !! Non, pas à cause de l'appel "historique" du grand couillon. Mais j'ai battu mon record à vélo, qui traînait depuis le 17 août 1943, à 166 km (avec Bernard, d'ailleurs...). Donc, il fait beau, et après avoir peu dormi (3 h peut-être), je me lève à 2h25, coup de flotte sur le nez, café, derniers préparatifs, et à 3h je quitte Caussade. A 3h48 à Montricoux (faut "chauffer" doucement), à 4h11 à la sortie de Bruniquel, 4h35 à Larroque. Quel beau réveil dans cette vallée de la Vère! Le soleil levant m'accroche alors que j'attaque la grimpette de Montmirail; à 5h50 à Gaillac, à 6h50 à Albi (73 kms) à 7h45 à réalmont où je casse la croûte. 90 kms bien tassés. 19 de moyenne. je sais donc que je peux facilement , même avec une route un peu accidentée, faire 100 bornes d'entrée. Pas fatigué du tout. Je repars à 8h1/2 sur Lautrec; là, il y a des rampes et je finis la dernière à pied. Admirable panorama de Lautrec. Là, je me fous dedans, et au lieu de prendre la bonne route pour Vielmur, je file sur Castres et oblique 3 km plus loin. Un peu de cafouillage sur de sales routes, et à 10h30 juste, j'arrive sur la N Mban/Castres. | ||
J'ai 27 kms à faire pour aller à Lavaur où B..., un client de St-Sulpice, m'attend pour déjeuner. MAIS, je trouve un petit vent maison en plein dans le nez, et, bien que ce soit la vallée du Tarn, qques petites échappées dans le paysage. Enfin, à midi pétant je suis à Lavaur; je vais à l'hôtel indiqué; qques minutes plus tard, je découvre mon gars, et finalement nous déjeunons à quatre, et copieusement... Quelle fringale! Enfin, je repars à 15h30, soleil et vent, toujours. Alors là, jusqu'à 17h ça va. Un petit arrêt d'un quart d'heure, et puis tout d'un coup le sommeil me prend, mais à roupiller sur le vélo; je dois bien ramer à 12 à l'heure... Le sommeil passé, c'est la fringale! Je me jette littéralement - un vrai sauvage-, mais toujours à vélo, sur du chocolat et un sandwich que j'ai dans un petit sac au guidon, et ça repart... Arrêt à Reyniès, chez le père M..., qui me fait un lait de poule. Départ à 19h08. Je grimpe, OUI, la côte de Sapiac avec près de 200 kms dans les pattes; à 20h49 je me pointe: les 20 derniers km en 54 minutes pour finir. Et 218 km dans la journée. Pas fatigué. Dans moins d'un mois, j'aurai 50 ans. Mais je ferai mieux! (Petite note datée du 15-06-63, en bas de page: "Hélas, non...") | ||
Là, le ppDD découvre les Pyrénées en général, et Gavarnie en particulier. C'est trop long, mais important pour la suite... | ||
Citation: ouah ! qui sait encore aujourd'hui ce que c'est ! | ||
je vois kiana ki suivent, ça fait plaisir... ![]() | ||
Un tasse de lait Un jaune d'oeuf Un peu d'arôme de vanille ou sucre vanillé Un peu de miel ![]() | ||
Traditionnelle fête familiale. A reyniès hier soir avec M..., et je communie avec les gosses. Soir avec Bernoche au Théâtre pour "La Tosca". Spectacle honnête; mais je ne change pas d'avis sur l'opéra-comique: ça me rase supérieurement. Il y a une demi heure de bonne musique, et ça en dure trois... (Là, petite note en marge, datée de 1973: "marrant de relire ça 24 ans après, alors que le microsillon est roi... et que j'ai une bonne douzaine d'opéras et d'opéras comiques...") | ||
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LICENCE de BERNARD. A Toulouse avec lui ( de midi à 7 h). Assez content de l'après-midi. Matin? il ne le voit pas brillant. Attendons... Vu J.... . Je n'arrive pas à lui trouver quoi que ce soit qui puisse la trouver attachante... (La J... en question, c'est ma mère, comme nous verrons plus loin... Après ce tout premier contact glacial, les affaires ne s'arrangeront pas...) | ||
Bize(11), dimanche 16 octobre (49 , probablement, écrit le pp...) J'étais décidée, mon cher Bernard, à ne pas répondre à ta lettre d'hier, et je m'en excuse. Elle est d'une tendresse toute particulière. Mais j'ai pensé à arracher nos baobabs et à ne pas mal terminer ces vacances mémorables. Ce serait idiot de gâcher nos chances d'être heureux, pour des bêtises. Et l'orgueil est un péché capital. J'en suis malhueureusement abondemment pourvue. Cette confession terminée, passons à plus banal et moins dangeureux. j'ai réellement l'intention de passer le Droit. Mes chances sont aussi minces que mon savoir mais je ne veux pas les négliger. J'arriverai à Toulouse la veille, comme d'habitude. C'est le train le plus commode. Je mentirais si je prétendais qu'il ne me tarde pas de te voir. Cela nous permettra de nous réhabituer, comme tu dis, et de faire le point de ces derniers mois. Je crois avoir beaucoup réfléchi et vu pas mal de trucs, pas toujours gais. Je t'expliquerai. Maman a la grippe, elle n'est pas bien. Cela m'ennuie de la quitter bientôt, elle a besoin de moi. Et pourtant mon rôle auprès d'elle est près d'être terminé, par la force des choses. C'est triste.(*) Que te dirais-je encore? rien qui me paraisse intéressant. A bientôt, Bernard. Je t'embrasse et je crois bien que je t'aime. J..... (*) Qinze ans de plus, qu'elle a duré, la Denise, ma mémé dont j'ai parlé par ailleurs... (La secheresse de cettre lettre "d'amour" me troue, encore aujourd'hui...) | ||
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