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N°Annonce

Mot de passe

Garder en mémoire

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17/11/2020
C’est un jour où la vie même n’existe plus, dont le temps est suspendu, accroché aux branches mortes d’arbres dépouillés.
C’est un jour où malgré la pluie, les papiers gras -vidés de leurs hamburgers aux traces de moutarde fluorescente et de ketchup rouge sang- virevoltent dans l’air glacial d’un tarmac surligné de traits de pneumatiques en fusion et dans l’air froid l’odeur de la gomme arabique brûlée...

C’est un jour qui a enfoui sa résonance dans l’absurde, qui n’appartient plus aux hommes, qui n’a plus de date dans aucun calendrier connu. 

Oui, un jour à rayer de la carte, définitivement.
C’est un temps gâché, inutile et stérile où se perdent de vagues fantômes, errants comme des chiens après le grand méchoui, en quête d’abats refroidis dans l’espace déserté par les hommes. Un moment d’horreur absolu, silencieux et ce silence est pire que le plus grand des fracas, que la pire des déflagrations.
Dans ce couloir –espace temps figé- , un homme et une femme, deux humains, dévorés par la haine, une haine toute en tension, chocs et abîmes intérieurs. Des murs résonnent les échos de la violence qui sourd, dégouline, comme une bave, avant de revenir se terrer en eux, deux blocs rageurs qui se contemplent avec une furieuse envie d’en découdre. On peut toucher, presque du bout des doigts, la tension qui les anime. On sera incapable de dire et les raisons et les causes et tous ce qui les a conduits à ces regards de glace, à ces cris figés. Cela fait bien longtemps que le fracas se renvoie au fracas, que personne ne cherche plus d’accalmie ; que la rage est devenue silencieuse, sournoise et dirigée comme le canon d’un fusil de sniper sur la nuque de l’autre, alors inattentif. Deux « animals » dressés l’un contre l’autre, neutralisés dans leur évolution par l’envie d’en découdre, de se mesurer dans la chair à meurtrir, à lacérer, coups de griffes, baffes, pied dans les couilles, yeux pochés : une guirlande de fantasmes à venir, mâchoires et poings serrés, joues creuses, fièvres. Rage, oui rages…
Les jours d’avant celui-ci avaient passé, les mois également, chacun venant écorcher l’édifice auparavant somptueux, tout en luxes et brillances, lumineux. La mémoire était morte ; les souvenirs déchus, réduits à raviver l’animosité par le déchirant écart qui les séparaient de la réalité, leur réalité présente.
Il avait fallu une lente décomposition, des luttes immobiles pour arriver à pourrir ce qui resterait un monument de bonheur fracassé, de hontes ravalées puis resurgies dans le tumulte des voix, comme des armes pour tuer en l’autre toutes traces de dignités, d’humanités.
Le constat était simple : on était passé de l ‘amour comme un miroir : tu es mon moi, mon autre et je suis toi, à toi, toute entière ; aux plus lâches crises de rages et de désespoirs, mots comme des balles, regards assassins toujours, froideurs et gestes mesquins, jusqu’à la lie, au pire , jusqu’à se dégoûter soi-même. Et ce dégoût, moins fort que l’envie du pire qui les animait, renforçait la certitude de leurs propres convictions : je n’en peux plus, peux plus, je veux plus ça, plus ça…
Un jour, bien avant celui-ci, les coups étaient venus, dans une escalade logique, affreuse dans sa progression : je me fais mal, je te fais peur, je te fais mal, je me fais peur, à te voir ainsi, amoché, tout tremblant, réduit à plus rien, sang séché, lèvres fendues, tremblantes, et des sanglots déchirés, déchirants, cris contre l’autre pour dire le regret, la peur et son cortège de terreurs. Il faut imaginer la mésestime de soi nécessaire pour serrer ainsi le poing et l’écraser contre un mur, puis une porte et au fil des crises de rages, contre un bras, une joue, et les mains qui griffent l’air, comme des serpes pour faucher un morceau d’épiderme, le plus doux, au cou, à la gorge qu’on rêve de serrer comme un ballon de baudruche, à l’en faire exploser.
17/11/2020
17/11/2020
pas mal, presque trop bien; c'est là qu'on voit que tu ne l'as pas écrit
ou alors tu as bien changé...
pardon je tire sur la corde moi aussi.
17/11/2020
je te jure que c'est de moi, je viens de retrouver des séries de psot Aff' sur un DD distant
17/11/2020
voir je postais c'la... en mode Céline !

Et qu'ça cause, encore et encore !
Y a qu'les miraux qui mordront jamais au jus !

Ici, j'pose mes chtourbes d'affections !

c'est quoi une chtourbe, qu'va pas manquer d'me questionner l'ignare qui passe !
Faut dire que d' l'ignare, ici, y en a des palanqués!
Une chtourbe, pov' cascamèche! ,c'est comme une envie d'plus respirer qu'est pas d'ta faute !
Genre pneumo-thorax à bascule!

Une chtourbe... ?
C'est toi, pochard d'première qu'a prévu d'te poivrer l'pif au "russe blanc" et qui saliviotte déjà, l'glass pourvu d'sa douloureuse d'vodka et d'liqueur d'café sous la dose niquel d'glaçons avant d'réaliser qu'ton Kevin, c'crétin bourré d'pustules, l'ado mal branloté qu't'a pondu ta darluche... avait balifré l'dernier demi-lit'e d' lait !

Une chtourbe, mon poto, c'est ta mère qui défouraille sa carcasse dans ta piaule d'ado ... alors que tu t'polissais l'panais pour la 3eme fois d'vant un Newlook énorme, l'bénard sur les glorieuses... Et t'avais la trique du mort, un de ceusses à coller la jalouse à la Mandragore!
Tu la vois, là, ta chtourbe?
La bite en pogne , l'feu aux joues d'vant ta matère qui tente d'loucher ailleurs ?
Avant la crise genre Press'bite-hère ?
Que t'ai péché mon gazier et tout et tout !

Une chtourbe, ma chérie, c'est l'dernier glandio qu' t'as ramassé pas'ce que ta chair avait d'la pameur à r'vendre et qu'y fallait y rémédier avec un miché d'passage... Y a pas la honte, c'est l'corps qui cause, mignonne ! T'inquiète... la chtourbe, ell est pas là !
Non, la chtourbe, dans c'cas-là, c'est l'épanché du glandulaire qui s'pâme et t'balance direct un " on s'fiance quand ? ... " faut l'relire l'damier épongé au fond d'sa Douze use, le bénouze en zigou-igou-i sur les ronfleuses... Y a du charme, ça c'est sur mais l'est passé ! Aussi vite que sa pâmoison, au garçon !

La chtourbe, c'est l'ennui grave ou pas..
C'est comme le sens interdit et inverse du malaise, c'est c'qui arrive et qu'on voulait pas !

Ma tchourbe, ici, c'est ma manière d'causer comique aux ceuces qui n'navrent ! ou qui m'emnt !



17/11/2020
admettons...je suis plus sensible au premier style. j'aime beaucoup aussi ce vieil alex quand il se la joue San A....gratos
on a perdu un bon aussi avec le défunt domi.
un autre style...
quelle richesse passée mes aieux...
quelle tristesse aujourd'hui sur les forums en général, et pas que sur aff.
A part la politique qui ne fait rire personne l'horizon s'est assombri. pleurer
17/11/2020
un forum, c'est comme une partouze! tu viens avec tes atouts et tu profites des autres... faut donner pour recevoir !
17/11/2020
le problème c'est de poser le premier ses "atouts" sur la table. on trouve ça vulgaire aujourd'hui....pire, politiquement incorrect.
17/11/2020
Tu crois? Moi j'aime l'impudeur, le vrai, le risque, les "choses" osées, décolletées, les bas froissés, la chemise ouverte - sans se pâmer à la BHL-, les gens sur la tangente, parfois au bord du gouffre...
17/11/2020
j'ai une image qui me revient...
bien innocente, loin du gouffre parfois nécessaire que tu décris si bien
une femme aimée, un soir d'été, marchant sur une plage.
pour traverser une étendue liquide que la marée basse a oubliée, elle ôte ses chaussures, relève sa jupe, juste un peu.
l'image de ses jambes claires, magnifiques sur l'eau déjà assombrie...je crois bien que je n'oublierai jamais l'émotion ressentie en ce bel été enfui.
17/11/2020
oui il faut se mouiller
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