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Si mes textes pouvaient apporter quelque chose... |
Houellebecq a pourtant bien expliqué les choses : ou bien on vit dans le domaine de la règle, ou bien on vit dans le domaine de la lutte. Chacun des deux a ses avantages et ses inconvénients. Celui de la règle possède une stabilité inconnue de l'autre : le dilemme du prisonnier ne s'y pose plus si chacun suit la règle. Mais qu'est-ce qui peut amener chacun à suivre la règle ? Le dressage, par exemple religieux, auquel répugnera tout anarchiste digne de ce nom, ou moral, qui sera en ce cas comme on s'en doute un dressage de classe. Ou alors un pouvoir fort, panoptique, et durement répressif. Je crains que ce ne soit pas le Pérou non plus Celui de la lutte, nous y sommes. et c'est tout le point de la fameuse divergence entre Ferry et Clemenceau :Citation: Ferry illustre les présupposés du racisme au 19ème siècle « Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder (...) : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question. (...) Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. (...) Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. (...) Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation.» Réponse de Georges Clemenceau, le 30 juillet 1885 « Voilà, en propres termes, la thèse de M. Ferry et l'on voit le gouvernement français exerçant son droit sur les races inférieures en allant guerroyer contre elles et les convertissant de force aux bienfaits de la civilisation. Races supérieures ! Races inférieures ! C'est bientôt dit. Pour ma part, j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand. Depuis ce temps, je l'avoue, j'y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieure ! (...) C'est le génie de la race française que d'avoir généralisé la théorie du droit et de la justice, d'avoir compris que le problème de la civilisation était d'éliminer la violence des rapports des hommes entre eux dans une même société et de tendre à éliminer la violence, pour un avenir que nous ne connaissons pas, des rapports des nations entre elles. (...) Regardez l'histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l'oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l'histoire de votre civilisation ! (...) Combien de crimes atroces, effroyables ont été commis au nom de la justice et de la civilisation. Je ne dis rien des vices que l'Européen apporte avec lui : de l'alcool, de l'opium qu'il répand, qu'il impose s'il lui plaît. Et c'est un pareil système que vous essayez de justifier en France dans la patrie des droits de l'Homme ! Je ne comprends pas que nous n'ayons pas été unanimes ici à nous lever d'un seul bond pour protester violemment contre vos paroles. Non, il n'y a pas de droit des nations dites supérieures contre les nations inférieures. Il y a la lutte pour la vie qui est une nécessité fatale, qu'à mesure que nous nous élevons dans la civilisation nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit. Mais n'essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation. Ne parlons pas de droit, de devoir. La conquête que vous préconisez, c'est l'abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires pour s'approprier l'homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur. Ce n'est pas le droit, s'en est la négation. »
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Citation: Si mes textes pouvaient apporter quelque chose...
Si tu les structurais un peu plus, sans doute le feraient-ils. Un paragraphe, une idée. Une idée, un titre. Et présenté comme ça, ça passe tout de suite bien mieux.
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Oui je sais il est toujours possible de faire plus de présentation, des images, de la vidéo, bref du spectaculaire, mais désolé je ne sais pas tout faire, et j'ai si peu de temps... (j'ai trois conférences plus des programmes et des recherches sur le feu !) Par contre tout ce que je propose est libre de droit, si quelqu'un a le loisir de le mettre en forme à la mode d'aujourd'hui tant mieux !
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Un paragraphe une idée ? De toute façon tu n'y pige que dalle! Alors.... |
Citation: il est toujours possible de faire plus de présentation, des images, de la vidéo, bref du spectaculaire
Simplement du respect du spectateur, qui a autre chose à faire que de regarder un gusse causer pendant dix minutes. Faire un cours intéressant est précisément ce qui distingue un bon prof d'un mauvais. Vise un peu cette bonne femme, qui explique aussi clairement un sujet pourtant aussi soporifique quand il est expliqué par d'autres: https://class.coursera.org/db/lecture C'est un don. Plus bien entendu une maîtrise totale de son sujet, et donc beaucoup de travail en coulisses avant.
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Je me rends compte qu'au fond Trazi est mon docteur Watson Trazi : Amusante coïncidence, je me disais précisément cela à ton sujet
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Rate : Je n'oserais jamais me prendre pour Sherlock Holmes. |
Dommage. De toutes les ambitions par lesquelles on peut être tenté, celle d'arriver à raisonner clairement peut pourtant sembler la plus louable. Remarquons d'ailleurs qu'est nommé "déduction" chez Holmes le processus que nous nommerions plus justement "induction" aujourd'hui : remonter aux probabilités à partir de leurs conséquences. Cependant, du fait que cette même induction aboutit à des conclusions que les propriétaires actuels de la société jugent politiquement incorrectes en tout cas chez autrui, celle-ci n'est pas en odeur de sainteté chez eux ni dans leurs médias. C'est humain. J'en rajoute donc une couche en sonnant le Sénat une fois de plus : Le monde tel qu'il est ne nous laisse pas le choix : il faut se montrer bayésien ou se résoudre à disparaître.
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Je souhaiterais des explications... (Je ne suis pas sherlock holmes) |
Voici la page d'où est extrait le graphique: http://www.senat.fr/rap/r01-340-1/r01-340-117.html Et voici une photo du Français moyen :
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