Que de moments qui passent !
Chaque jour, tracent et retracent
Des sillons méandres et profonds.
En vieillissant, l'espoir se fond.

Il y avait la vie et il n'en reste
Que des stigmates, des lueurs pâles !
En filigrane opaque sans teinte
S’amincissent et filent en étoile !

Des gens moutonnés se rassemblent
Dans une émeute criarde et coléreuse
Emportée par l’ire tonnante et houleuse
Sous les arcades diaprées de la Coupole.

Qu’ont-ils, les mages, construit et détruit
Êtres, édits, édifices, lois, projets et société
Démocratie, liberté, justice, égalité
Sans sagesse, sans talent et sans habilité
Prouvant vainement que l’avenir est hanté…!?

Que la grâce divine fasse jour sur la destinée,
Délivre l’être de l’escroquerie et des diableries,
Des erreurs fatidiques succédées et des âneries
Colmatant les blessures des années entêtées.

Rabat, le 23/9/2000