lanserlia
| Nouvelle Extraordinaire 43 vus 11/02/2008 Oeuvre Originale Auteur : lanserlia |
le col des Marches
Connaissez vous le col des Marches ?
il se situe dans la vallée de la Maurienne, "ma" vallée, et permet de passer de la vallée de Valmeinier à celle où se niche le lac de Bissorte.
8h - samedi matin : les skis sont prêts, les peaux de phoques collées, les sacs bouclés. Nous partons pour le col.
Le temps est froid, sec, lumineux : une belle journée en perspective.
La grimpette commence sur une piste de ski, fermée encore à cette heure. Les doigts sont un peu gelés dans les gants mais l'effort est payant : l'onglée disparait peu à peu.
Il faut partir doucement, ne pas s'essouffler, se mettre "en jambe", prendre la cadence lente et régulière si familière aux montagnards.
L'un derrière l'autre, nous commençons la grimpette : pas question de faire la conversation : ça coupe le souffle - le silence est propice à la méditation...
Nous nous arrêtons de temps à autre pour vérifier l'itinéraire sur la carte : dans cette immensité blanche, il faut choisir la bonne direction ; ne pas se tromper de vallon, ni se retrouver au-dessus d'une barre rocheuse, ou au-dessous d'une pente avalancheuse.
Il faut aussi, de temps à autre, grignoter pour éviter la fringale qui "coupe les pattes" et boire, surtout boire pour ne pas se déshydrater.
Au bout d'une demi-heure environ, nous avons abandonné la piste pour grimper à travers quelques mamelons recouverts de blanc, pour rejoindre le lit d'un torrent qui descend du col.
Nous remontons ce torrent, lentement toujours - l'effort se fait sentir, le souffle devient plus court quand la dénivelée s'accentue.
En face de moi : une pente relevée, à franchir ... je vois le col, là-haut, tout là-haut... Misère, qu'il est loin encore !!!
Et cette pente à escalader en zig-zag, en faisant des conversions pour repartir dans l'autre sens, et ainsi jusqu'à la croupe finale.
Je prends la tête pour faire la trace : personne n'est passé avant nous : il nous faut faire notre trace dans la neige vierge - heureusement, elle est bien douce aujourd'hui et la progression, si elle est fatiguante, reste quand-même aisée.
Allez : encore une conversion et le sommet de la butte est là, tout proche - on a dit qu'on s'arrêterait pour boire...
Je transpire, j'ai la gorge sèche et le souffle court... mais il faut tenir jusqu'en haut de cette fichue pente !
La montée est propice à la méditation : il n'y a pas de danger, le pas régulier et lent laisse l'esprit libre de vagabonder..
Un dernier effort et ça y est : une gorgée de coca cola pour donner du punch, quelques fruits secs pour la fringale et on repart : le col, même s'il s'est rapproché, est encore loin là-haut : encore une heure au moins...
Et sous les cols, il y a toujours une pente raide à franchir, avant le moment sublime où l'on débouche, entre terre, neige et ciel !
Mais la dernière pente est un peu moins raide que prévu et, après 4 heures d'effort, voilà la croix qui marque le col des Marches.
Les montagnes qui bordent la vallée de la Maurienne, les alpes italiennes, les sommets du parc de la Vanoise : comment tout vous décrire ? et ce bleu au-dessus de nos têtes : profond à l'Est, plus clair à l'Ouest - il n'y a qu'en montagne qu'on trouve cette lumière...
A nos pieds, de l'autre côté, le grand lac de Bissorte, avec son barrage, entièrement recouvert de neige encore à cette époque de l'
il se situe dans la vallée de la Maurienne, "ma" vallée, et permet de passer de la vallée de Valmeinier à celle où se niche le lac de Bissorte.
8h - samedi matin : les skis sont prêts, les peaux de phoques collées, les sacs bouclés. Nous partons pour le col.
Le temps est froid, sec, lumineux : une belle journée en perspective.
La grimpette commence sur une piste de ski, fermée encore à cette heure. Les doigts sont un peu gelés dans les gants mais l'effort est payant : l'onglée disparait peu à peu.
Il faut partir doucement, ne pas s'essouffler, se mettre "en jambe", prendre la cadence lente et régulière si familière aux montagnards.
L'un derrière l'autre, nous commençons la grimpette : pas question de faire la conversation : ça coupe le souffle - le silence est propice à la méditation...
Nous nous arrêtons de temps à autre pour vérifier l'itinéraire sur la carte : dans cette immensité blanche, il faut choisir la bonne direction ; ne pas se tromper de vallon, ni se retrouver au-dessus d'une barre rocheuse, ou au-dessous d'une pente avalancheuse.
Il faut aussi, de temps à autre, grignoter pour éviter la fringale qui "coupe les pattes" et boire, surtout boire pour ne pas se déshydrater.
Au bout d'une demi-heure environ, nous avons abandonné la piste pour grimper à travers quelques mamelons recouverts de blanc, pour rejoindre le lit d'un torrent qui descend du col.
Nous remontons ce torrent, lentement toujours - l'effort se fait sentir, le souffle devient plus court quand la dénivelée s'accentue.
En face de moi : une pente relevée, à franchir ... je vois le col, là-haut, tout là-haut... Misère, qu'il est loin encore !!!
Et cette pente à escalader en zig-zag, en faisant des conversions pour repartir dans l'autre sens, et ainsi jusqu'à la croupe finale.
Je prends la tête pour faire la trace : personne n'est passé avant nous : il nous faut faire notre trace dans la neige vierge - heureusement, elle est bien douce aujourd'hui et la progression, si elle est fatiguante, reste quand-même aisée.
Allez : encore une conversion et le sommet de la butte est là, tout proche - on a dit qu'on s'arrêterait pour boire...
Je transpire, j'ai la gorge sèche et le souffle court... mais il faut tenir jusqu'en haut de cette fichue pente !
La montée est propice à la méditation : il n'y a pas de danger, le pas régulier et lent laisse l'esprit libre de vagabonder..
Un dernier effort et ça y est : une gorgée de coca cola pour donner du punch, quelques fruits secs pour la fringale et on repart : le col, même s'il s'est rapproché, est encore loin là-haut : encore une heure au moins...
Et sous les cols, il y a toujours une pente raide à franchir, avant le moment sublime où l'on débouche, entre terre, neige et ciel !
Mais la dernière pente est un peu moins raide que prévu et, après 4 heures d'effort, voilà la croix qui marque le col des Marches.
Les montagnes qui bordent la vallée de la Maurienne, les alpes italiennes, les sommets du parc de la Vanoise : comment tout vous décrire ? et ce bleu au-dessus de nos têtes : profond à l'Est, plus clair à l'Ouest - il n'y a qu'en montagne qu'on trouve cette lumière...
A nos pieds, de l'autre côté, le grand lac de Bissorte, avec son barrage, entièrement recouvert de neige encore à cette époque de l'