Trazi
| Poème Extraordinaire 9 vus 09/05/2011 Oeuvre Originale Auteur : Trazi |
Chanson pour Marseille
Marseille
Arrête de faire la pute et la soumise,
T’es pas gamine qu’un parisien sodomise
Entre mer et ciel, tanquée, telle une calanque,
Jouant La tchatche, corsée, comme une pétanque
Tu es femme, mère de méditerranée
Ardente de toutes ces langues fusionnées
Solide et nerveuse comme un mistral d’hiver
Populaire et simple comme une bonne mère.
Marseille
Toi qui rêve, le regard et le pied marin,
Arrête de lécher le cul de tes parrains
Gaudin et Guérini titillent tes points G
Pendant qu’ils bercent, arrosent leurs protégés
Ils t’entrainent dans leurs dettes et la galère
Redevient femme fière comme Canebière
Ne te brade plus à l’encan pour des promesses
Ou des tours clinquantes comme feintes caresses
Marseille
Tes riches ne trouvent plus de place au vieux port
Tes pauvres s’entassent loin dans les quartiers nord
Ta rocade dort depuis longtemps dans sa gangue
Et toutes tes associations sont exsangues
A cause des coquins tes euros se gaspillent
A travers des opérations de prestige
Qu’aucun vrai marseillais n’a jamais demandées
Mais pourtant tes élus n’en font qu’à leur idée
Marseille
Redevient port libre, jette ceux qui t’enivre
Réapprend à tes pitchouns comment il faut vivre
De leur travail et non aux frais de leurs copains
Le plus beau est ce qui sortira de leurs mains
Qu’ils laissent la combine aux cons trop paresseux
Qu’ils laissent les pouvoirs aux pédants prétentieux
Ce n’est pas ce que tu consommes qui séduit
Mais ce que tu fabriques, ce que tu produis
Marseille
Désinfecte ton minou de tous ces morpions
Qui t’irritent le poil et te sucent le fion
Ne garde que des dockers réglos, baraqués
Car ton sexe est ton port, nul ne peut le maquer
A toi de vouloir le rendre enfin respecté
Parfumé, lumineux, ouvert, expérimenté
Pour qu’une palanqué de vaisseaux le fécondent
Tolérant, passionné, pour accueillir le monde
Marseille
Ne te contente pas de muscles et de buts
Arrête de ramper, de vivre de rebus,
Tu crains degun, testard, choisi ton futur
Enrichie de presque trois mille ans de culture
Raffinée, autrefois, tu savais publier !
Opéras, théâtre, chant, l’as-tu oublié ?
Rappelle-toi que tu as appris aux françaises
A aimer chanter tous en chœur la Marseillaise
Marseille
Toi pour qui la belote est une chose sérieuse
Et la bourse une imbécilité prétentieuse
Tu sais te montrer plus belle que tes misères
De Longchamp au Pharo jusqu’à la Bonne Mère
Ne joue plus la bordille à faire le trottoir
Ne confie plus ta destinée contre un pourboire
Parmi Barcelone, Gène, avec Rotterdam
Reviens t’attabler au banquet des grandes dames
Marseille
Canebière grimée, porte d’Aix étouffée
Ton radoub bousillé, tes usines bradées
Des calus ont cassé ton vieux tram, malveillance !
Qui roulait de pointe rouge à Aix en Provence
Des plages de l’Estaque aux maraichers d’Aubagne
Pour t’affubler d’une parure de cocagne
Un métro rabougri qui tourne en rond exprès
Et ce tram qui ne fait que lui courir après.
Marseille
Quand Samir, Angelo, Juan, Nicos, Abou,
David, Doumé, Kim et Marcel, font tous les fous
C’est toutes les filles qui jouent un peu cagoles !
Rient de vos galégeades, mais ne sont pas folles
Quand ils ont des rires des projets des idées
Tout le monde se fout de leurs identités
Quand ils font des couillonnades ou vilenies
Alors les fadas stigmatisent leurs ethnies !
Marseille
Synagogue, Mosquées, Eglises, mélangées
Entre troquets, librairies, théatres, musées,
Du thé, du pastis, chacun offre ce qu’il aime,
Qui son vin, son khébab, qui son hash, ou ses nems,
Ta force est ton rire, ne soit plus abusée
Par ceux qui ne pensent qu’à pouvoir te baiser.
Qui se croient compétent, t’imaginent putain.
Tu mérites mieux que des Guérini – Gaudin.
Arrête de faire la pute et la soumise,
T’es pas gamine qu’un parisien sodomise
Entre mer et ciel, tanquée, telle une calanque,
Jouant La tchatche, corsée, comme une pétanque
Tu es femme, mère de méditerranée
Ardente de toutes ces langues fusionnées
Solide et nerveuse comme un mistral d’hiver
Populaire et simple comme une bonne mère.
Marseille
Toi qui rêve, le regard et le pied marin,
Arrête de lécher le cul de tes parrains
Gaudin et Guérini titillent tes points G
Pendant qu’ils bercent, arrosent leurs protégés
Ils t’entrainent dans leurs dettes et la galère
Redevient femme fière comme Canebière
Ne te brade plus à l’encan pour des promesses
Ou des tours clinquantes comme feintes caresses
Marseille
Tes riches ne trouvent plus de place au vieux port
Tes pauvres s’entassent loin dans les quartiers nord
Ta rocade dort depuis longtemps dans sa gangue
Et toutes tes associations sont exsangues
A cause des coquins tes euros se gaspillent
A travers des opérations de prestige
Qu’aucun vrai marseillais n’a jamais demandées
Mais pourtant tes élus n’en font qu’à leur idée
Marseille
Redevient port libre, jette ceux qui t’enivre
Réapprend à tes pitchouns comment il faut vivre
De leur travail et non aux frais de leurs copains
Le plus beau est ce qui sortira de leurs mains
Qu’ils laissent la combine aux cons trop paresseux
Qu’ils laissent les pouvoirs aux pédants prétentieux
Ce n’est pas ce que tu consommes qui séduit
Mais ce que tu fabriques, ce que tu produis
Marseille
Désinfecte ton minou de tous ces morpions
Qui t’irritent le poil et te sucent le fion
Ne garde que des dockers réglos, baraqués
Car ton sexe est ton port, nul ne peut le maquer
A toi de vouloir le rendre enfin respecté
Parfumé, lumineux, ouvert, expérimenté
Pour qu’une palanqué de vaisseaux le fécondent
Tolérant, passionné, pour accueillir le monde
Marseille
Ne te contente pas de muscles et de buts
Arrête de ramper, de vivre de rebus,
Tu crains degun, testard, choisi ton futur
Enrichie de presque trois mille ans de culture
Raffinée, autrefois, tu savais publier !
Opéras, théâtre, chant, l’as-tu oublié ?
Rappelle-toi que tu as appris aux françaises
A aimer chanter tous en chœur la Marseillaise
Marseille
Toi pour qui la belote est une chose sérieuse
Et la bourse une imbécilité prétentieuse
Tu sais te montrer plus belle que tes misères
De Longchamp au Pharo jusqu’à la Bonne Mère
Ne joue plus la bordille à faire le trottoir
Ne confie plus ta destinée contre un pourboire
Parmi Barcelone, Gène, avec Rotterdam
Reviens t’attabler au banquet des grandes dames
Marseille
Canebière grimée, porte d’Aix étouffée
Ton radoub bousillé, tes usines bradées
Des calus ont cassé ton vieux tram, malveillance !
Qui roulait de pointe rouge à Aix en Provence
Des plages de l’Estaque aux maraichers d’Aubagne
Pour t’affubler d’une parure de cocagne
Un métro rabougri qui tourne en rond exprès
Et ce tram qui ne fait que lui courir après.
Marseille
Quand Samir, Angelo, Juan, Nicos, Abou,
David, Doumé, Kim et Marcel, font tous les fous
C’est toutes les filles qui jouent un peu cagoles !
Rient de vos galégeades, mais ne sont pas folles
Quand ils ont des rires des projets des idées
Tout le monde se fout de leurs identités
Quand ils font des couillonnades ou vilenies
Alors les fadas stigmatisent leurs ethnies !
Marseille
Synagogue, Mosquées, Eglises, mélangées
Entre troquets, librairies, théatres, musées,
Du thé, du pastis, chacun offre ce qu’il aime,
Qui son vin, son khébab, qui son hash, ou ses nems,
Ta force est ton rire, ne soit plus abusée
Par ceux qui ne pensent qu’à pouvoir te baiser.
Qui se croient compétent, t’imaginent putain.
Tu mérites mieux que des Guérini – Gaudin.