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N°Annonce

Mot de passe

Garder en mémoire






Si ta souffrance un jour, un jour de désespoir
Peut te faire oublier ton sacré amour-propre
Si l’horizon de ton futur se teint de noir
Si tu découvres la médisance et l’opprobre
Si, comme j’ai pleuré, tu pleures dans la nuit
Si tu te sens perdue, si tu te sens trop lasse
Si tu connais pire que la douleur, l’ennui
L’ennui qui s’insinue et lentement vous glace
Si ton amour, si ton nouvel amour
Comme tu m’as quitté à ton tour t’abandonne
Si tu connais ainsi les excessifs tourments
De ceux que l’on délaisse et qui pourtant pardonnent
Si tu es trop seule, si tu te sens moins forte,
Viens chez moi, je t’en prie, refais donc le chemin,
Vois-tu, je t’attendrai devant ma porte
Et quand tu seras là, on ne se dira rien,
On ne pleurera pas, je te prendrai la main
Et nous regarderons dans les brumes d’automne
Se lever le soleil, doux, comme un œillet jaune.


LA VIELLE FEMME GRINCHEUSE


Que vois-tu ? Toi qui me soignes, que vois-tu ?
Quand tu me regardes ? Que penses-tu ?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle
Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange et ne répond jamais.
Qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"
Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais
Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui, docile ou non, te laisse faire à ta guise,
Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois ?
Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi :
Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille
Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux :
Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère,
Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux.
Une jeune fille de 16 ans, les ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à 20 ans. Mon coeur bondit de joie
Au souvenir des voeux que j'ai faits ce jour-là.
J'ai 25 ans maintenant et un enfant à moi.
Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.
Une femme de 30 ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés ;
Me revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur,
Car mes enfants sont tous occupés à élever les leurs.
Et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
Je suis vieille maintenant, et la nature est cruelle,
Qui s'amuse à faire passer la vieillesse pour folle,
Mon corps s'en va, la grâce et la force m'abandonnent,
Et il y a maintenant une pierre là où jadis, j'eus un coeur.
Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure,
Dont le vieux coeur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies, je me souviens des peines,
Et à nouveau je sens ma vie et j'aime.
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées,
Et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer.
Alors ouvre les yeux, toi qui me soignes et regarde,
Non la vieille femme grincheuse. Regarde mieux, tu me verras !

Au nom d'une mère,

De fugues en voyages incessants, de missions en envols épars,
le coeur d'une mère a subi et encaissé les blessures de ces départs,
vu si souvent la silhouette aimée de son fils ne devenir qu'ombre.
Un jour béni des cieux, choisissant enfin de fuir son orgueil sombre,
le fils lança un appel de coeur à l'improviste vers l'italienne et le sud,
un écho maternel fusa pour toute réponse, retenant paroles rudes.
Avant une définitive barrière de nuages, de terres et d'océans,
ce fut sans doute un geste ultime de nos anges resplendissants,
pour éviter que le fossé et la froidure ne croissent plus encore.
Mes prières ont été entendues pour exaucer enfin ce moment fort,
les retrouvailles d'une mère et de son fils trop souvent séparés.
N'oublions jamais que parfois la vie, et ses inattendues marées,
peuvent nous réserver cette mauvaise et douloureuse surprise,
de voir une âme s'envoler brutalement, ne laissant que mine grise,
héritant ainsi de cette flamme qui s'éteint sans même prévenir,
ne laissant qu'amour filial ou maternel en cendres et souvenirs.
Au nom d'une mère,
Pour la première fois depuis si longtemps, depuis trop longtemps,
le fils et la mère s'étreindront autrement que via les ondes d'un temps.
L'amour d'une mère se donne en transmettant la vie,
L'amour d'un fils doit se nourrir et remercier de cette vie.
Aveugle et sourd quelques instants volés
un clin d'oeil céleste a voulu rappeler
que nous n'avons ici-bas qu'une seule vie
où cette mère, ...sera celle-là... ici.........


20/01/06

M oitié Femme, moitié déesse vertueuse,
A mie de mon âme, âme plutôt curieuse.

M on seul désir encore présent sur cette terre,
O ù les rivières sombres et les choses éphémères
I gnorent qu'une telle histoire se soit produite :
T raversant l'univers, deux larmes sélénites
I ncandescentes, telles deux flammes éternelles,
E mplirent les yeux d'une sublime demoiselle.

D escendant de l'Olympe décadente, en déclin,
I ntégrant, telles les Limbes, cette part perdue
V isant à restituer à ce chaos, ce monde peu enclin,
I mmuable et irrité, une nouvelle image éperdue.
N ée dans les roses d'un jardin ensanglanté
E t condamné, tu as su malgré tout m'enchanter.

M oitié déesse vertueuse, moitié femme,
A mante de mon âme, amie de mes larmes,

R uisselante de flots bienfaiteurs, uniques,
E merveillant mes sens de ton essence aromatique,
I gnorant mes silences, mes peurs si statiques,
Y mêlant tes souffrances, relativisant mes tics,
Et même allant par chance, à renier ton statut
L ouant mes pitoyables actes de misérable statue,
L a grâce et l'élégance fleurissent sur ton corps nu,
E t me font oublier les sanglots et les regrets qui me sont dûs.

M oitié déesse vertueuse, moitié femme,
O n ne saurait définir toute ta trame
N i entrevoir la totalité de tes drames.

A iles merveilleuses entourant ta silhouette,
N iant la nature humaine, morte ou imparfaite,
G rande prêtresse des désirs décharnés,
E mportant avec toi des souvenirs désincarnés.

B ordant mes soupirs de vulgaire damné,
L isant dans mes ires choses insoupçonnées,
E numérant mon avenir dans une boule ou un diadème,
U ne seule chose à dire je n'ai : je t'Aime.

Sous le ciel azur, se dessine un jardin d'amour
où les fleurs s'épanouissent dans la lumière du jour,
où tout respire la joie, le bonheur pour qui sait contempler,
tous ces bourgeons débuts de vie, ces feuilles à peine dépliées.

Brillent les reflets de l'automne, la fraîcheur de la neige,
s'exaltent ces odeurs de mousse, d'écorces d'arbre au crépuscule beige,
tout est cycle, une mise en sommeil...
tout revit toujours, une mise en réveil...

Après une longue errance, ayant traversé un bois hostile et sombre,
un papillon vint se poser doucement à l'ombre.
Lassé de virevolter sans fin, usé par ses espoirs sans cesse effacés,
de trouver enfin un jour la trace de sa dulcinée.

Soudain, sous un orage de tendresse, une pluie de larmes et de baisers,
l'éclair de la passion illumina un cocon grisâtre à ses côtés...
attiré par ces fils de soie légèrement abîmés par endroits, mais si soyeux,
fasciné par ses mouvements, il la regardait se débattre droit dans les yeux,
devinant une chaleur inhabituelle et mystérieuse.
Il déploya alors ses ailes pour la protéger et la rendre heureuse,
il les agita pour éloigner d'elle tout ce qui pourrait freiner l'éclosion.
A bout de forces parfois, cependant, il lui donnait toute sa passion.

Lorsqu'enfin le moment magique arriva,
la masse informe se métamorphosa,
une branche vit l'union
d'un bleu papillon
d'un papillon de lune
un et une...
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