Trazi
Marseille
Arrête de faire la pute et la soumise,
T’es pas gamine qu’un parisien sodomise
Entre mer et ciel, tanquée, telle une calanque,
Jouant La tchatche, corsée, comme une pétanque
Tu es femme, mère de méditerranée
Ardente de toutes ces langues fusionnées
Solide et nerveuse comme un mistral d’hiver
Populaire et simple comme une bonne mère.
Marseille
Toi qui rêve, le regard et le pied marin,
Arrête de lécher le cul de tes parrains
Gaudin et Guérini titillent tes points G
Pendant qu’ils bercent, arrosent leurs protégés
Ils t’entrainent dans leurs dettes et la galère
Redevient femme fière comme Canebière
Ne te brade plus à l’encan pour des promesses
Ou des tours clinquantes comme feintes caresses
Marseille
Tes riches ne trouvent plus de place au vieux port
Tes pauvres s’entassent loin dans les quartiers nord
Ta rocade dort depuis longtemps dans sa gangue
Et toutes tes associations sont exsangues
A cause des coquins tes euros se gaspillent
A travers des opérations de prestige
Qu’aucun vrai marseillais n’a jamais demandées
Mais pourtant tes élus n’en font qu’à leur idée
Marseille
Redevient port libre, jette ceux qui t’enivre
Réapprend à tes pitchouns comment il faut vivre
De leur travail et non aux frais de leurs copains
Le plus beau est ce qui sortira de leurs mains
Qu’ils laissent la combine aux cons trop paresseux
Qu’ils laissent les pouvoirs aux pédants prétentieux
Ce n’est pas ce que tu consommes qui séduit
Mais ce que tu fabriques, ce que tu produis
Marseille
Désinfecte ton minou de tous ces morpions
Qui t’irritent le poil et te sucent le fion
Ne garde que des dockers réglos, baraqués
Car ton sexe est ton port, nul ne peut le maquer
A toi de vouloir le rendre enfin respecté
Parfumé, lumineux, ouvert, expérimenté
Pour qu’une palanqué de vaisseaux le fécondent
Tolérant, passionné, pour accueillir le monde
Marseille
Ne te contente pas de muscles et de buts
Arrête de ramper, de vivre de rebus,
Tu crains degun, testard, choisi ton futur
Enrichie de presque trois mille ans de culture
Raffinée, autrefois, tu savais publier !
Opéras, théâtre, chant, l’as-tu oublié ?
Rappelle-toi que tu as appris aux françaises
A aimer chanter tous en chœur la Marseillaise
Marseille
Toi pour qui la belote est une chose sérieuse
Et la bourse une imbécilité prétentieuse
Tu sais te montrer plus belle que tes misères
De Longchamp au Pharo jusqu’à la Bonne Mère
Ne joue plus la bordille à faire le trottoir
Ne confie plus ta destinée contre un pourboire
Parmi Barcelone, Gène, avec Rotterdam
Reviens t’attabler au banquet des grandes dames
Marseille
Canebière grimée, porte d’Aix étouffée
Ton radoub bousillé, tes usines bradées
Des calus ont cassé ton vieux tram, malveillance !
Qui roulait de pointe rouge à Aix en Provence
Des plages de l’Estaque aux maraichers d’Aubagne
Pour t’affubler d’une parure de cocagne
Un métro rabougri qui tourne en rond exprès
Et ce tram qui ne fait que lui courir après.
Marseille
Quand Samir, Angelo, Juan, Nicos, Abou,
David, Doumé, Kim et Marcel, font tous les fous
C’est toutes les filles qui jouent un peu cagoles !
Rient de vos galégeades, mais ne sont pas folles
Quand ils ont des rires des projets des idées
Tout le monde se fout de leurs identités
Quand ils font des couillonnades ou vilenies
Alors les fadas stigmatisent leurs ethnies !
Marseille
Synagogue, Mosquées, Eglises, mélangées
Entre troquets, librairies, théatres, musées,
Du thé, du pastis, chacun offre ce qu’il aime,
Qui son vin, son khébab, qui son hash, ou ses nems,
Ta force est ton rire, ne soit plus abusée
Par ceux qui ne pensent qu’à pouvoir te baiser.
Qui se croient compétent, t’imaginent putain.
Tu mérites mieux que des Guérini – Gaudin.
Arrête de faire la pute et la soumise,
T’es pas gamine qu’un parisien sodomise
Entre mer et ciel, tanquée, telle une calanque,
Jouant La tchatche, corsée, comme une pétanque
Tu es femme, mère de méditerranée
Ardente de toutes ces langues fusionnées
Solide et nerveuse comme un mistral d’hiver
Populaire et simple comme une bonne mère.
Marseille
Toi qui rêve, le regard et le pied marin,
Arrête de lécher le cul de tes parrains
Gaudin et Guérini titillent tes points G
Pendant qu’ils bercent, arrosent leurs protégés
Ils t’entrainent dans leurs dettes et la galère
Redevient femme fière comme Canebière
Ne te brade plus à l’encan pour des promesses
Ou des tours clinquantes comme feintes caresses
Marseille
Tes riches ne trouvent plus de place au vieux port
Tes pauvres s’entassent loin dans les quartiers nord
Ta rocade dort depuis longtemps dans sa gangue
Et toutes tes associations sont exsangues
A cause des coquins tes euros se gaspillent
A travers des opérations de prestige
Qu’aucun vrai marseillais n’a jamais demandées
Mais pourtant tes élus n’en font qu’à leur idée
Marseille
Redevient port libre, jette ceux qui t’enivre
Réapprend à tes pitchouns comment il faut vivre
De leur travail et non aux frais de leurs copains
Le plus beau est ce qui sortira de leurs mains
Qu’ils laissent la combine aux cons trop paresseux
Qu’ils laissent les pouvoirs aux pédants prétentieux
Ce n’est pas ce que tu consommes qui séduit
Mais ce que tu fabriques, ce que tu produis
Marseille
Désinfecte ton minou de tous ces morpions
Qui t’irritent le poil et te sucent le fion
Ne garde que des dockers réglos, baraqués
Car ton sexe est ton port, nul ne peut le maquer
A toi de vouloir le rendre enfin respecté
Parfumé, lumineux, ouvert, expérimenté
Pour qu’une palanqué de vaisseaux le fécondent
Tolérant, passionné, pour accueillir le monde
Marseille
Ne te contente pas de muscles et de buts
Arrête de ramper, de vivre de rebus,
Tu crains degun, testard, choisi ton futur
Enrichie de presque trois mille ans de culture
Raffinée, autrefois, tu savais publier !
Opéras, théâtre, chant, l’as-tu oublié ?
Rappelle-toi que tu as appris aux françaises
A aimer chanter tous en chœur la Marseillaise
Marseille
Toi pour qui la belote est une chose sérieuse
Et la bourse une imbécilité prétentieuse
Tu sais te montrer plus belle que tes misères
De Longchamp au Pharo jusqu’à la Bonne Mère
Ne joue plus la bordille à faire le trottoir
Ne confie plus ta destinée contre un pourboire
Parmi Barcelone, Gène, avec Rotterdam
Reviens t’attabler au banquet des grandes dames
Marseille
Canebière grimée, porte d’Aix étouffée
Ton radoub bousillé, tes usines bradées
Des calus ont cassé ton vieux tram, malveillance !
Qui roulait de pointe rouge à Aix en Provence
Des plages de l’Estaque aux maraichers d’Aubagne
Pour t’affubler d’une parure de cocagne
Un métro rabougri qui tourne en rond exprès
Et ce tram qui ne fait que lui courir après.
Marseille
Quand Samir, Angelo, Juan, Nicos, Abou,
David, Doumé, Kim et Marcel, font tous les fous
C’est toutes les filles qui jouent un peu cagoles !
Rient de vos galégeades, mais ne sont pas folles
Quand ils ont des rires des projets des idées
Tout le monde se fout de leurs identités
Quand ils font des couillonnades ou vilenies
Alors les fadas stigmatisent leurs ethnies !
Marseille
Synagogue, Mosquées, Eglises, mélangées
Entre troquets, librairies, théatres, musées,
Du thé, du pastis, chacun offre ce qu’il aime,
Qui son vin, son khébab, qui son hash, ou ses nems,
Ta force est ton rire, ne soit plus abusée
Par ceux qui ne pensent qu’à pouvoir te baiser.
Qui se croient compétent, t’imaginent putain.
Tu mérites mieux que des Guérini – Gaudin.
Toi le gardien, le policier, le militaire
On te paye pour protéger des frontières
Savoir combattre, pour la paix de ta patrie
Avec courage tu sauras risquer ta vie
L’honneur à l’esprit et le fusil à la main
Ta vocation, la sureté des lendemains
Des ordres pour l’ordre, il te faut obéir
Mais tu ne dois pas oublier de réfléchir.
Regarde qui te paient, observe ce qu’ils veulent
le chef ne te solde qu’avec l’argent du peuple
C’est donc au peuple que tu dois de rendre comptes
Entre toi qui te risque pour remplir tes fontes
Et celui qui donne sa vie pour tous ses frères
A ton avis lequel des deux est plus sincère ?
Ne vois tu pas qui ment qui triche qui profite ?
Nul ne devient riche s’il n’est pas égoïste
Il est facile de te parquer en casernes
Pour te désigner où est le mal on te berne
Le bien n’est guère du coté de qui régale
Mais plutôt avec qui souffre de la fringale
Du faible qu’on te dit criminel, délinquant,
Le grand chef dans ton dos, te désigne une cible !
Quel besoin a-t-il de te pousser à haïr,
Te fringuer conforme, soumis pour obéir
Ils te font mépriser qui tu ne connais pas
Parce qu’il n’est pas né au même endroit que toi
Ils te font oublier ta famille et ta place
La médaille militaire a toujours deux faces
Coté face, des couleurs crues tracent l’honneur
Coté pile, la douleur crie, stressée d’horreur
A toi de choisir pion sur l’échiquier d’un chef.
Ou devenir acteur dans l’histoire des tiens.
On te paye pour protéger des frontières
Savoir combattre, pour la paix de ta patrie
Avec courage tu sauras risquer ta vie
L’honneur à l’esprit et le fusil à la main
Ta vocation, la sureté des lendemains
Des ordres pour l’ordre, il te faut obéir
Mais tu ne dois pas oublier de réfléchir.
Regarde qui te paient, observe ce qu’ils veulent
le chef ne te solde qu’avec l’argent du peuple
C’est donc au peuple que tu dois de rendre comptes
Entre toi qui te risque pour remplir tes fontes
Et celui qui donne sa vie pour tous ses frères
A ton avis lequel des deux est plus sincère ?
Ne vois tu pas qui ment qui triche qui profite ?
Nul ne devient riche s’il n’est pas égoïste
Il est facile de te parquer en casernes
Pour te désigner où est le mal on te berne
Le bien n’est guère du coté de qui régale
Mais plutôt avec qui souffre de la fringale
Du faible qu’on te dit criminel, délinquant,
Le grand chef dans ton dos, te désigne une cible !
Quel besoin a-t-il de te pousser à haïr,
Te fringuer conforme, soumis pour obéir
Ils te font mépriser qui tu ne connais pas
Parce qu’il n’est pas né au même endroit que toi
Ils te font oublier ta famille et ta place
La médaille militaire a toujours deux faces
Coté face, des couleurs crues tracent l’honneur
Coté pile, la douleur crie, stressée d’horreur
A toi de choisir pion sur l’échiquier d’un chef.
Ou devenir acteur dans l’histoire des tiens.
Penchée tous les matins pareil
Au premier rayon du soleil
A sa fenêtre de cuisine
Capiteuse et jolie voisine
Comme une artiste de valeur
Dans un rayon de projecteur
Entre nos murs sa voix câline
Résonne en source cristalline
Mais un abîme nous distance
Elle ignore mon insistance
Diva hautaine et délicate
Qui ne fait qu'appeler sa chatte
Au premier rayon du soleil
A sa fenêtre de cuisine
Capiteuse et jolie voisine
Comme une artiste de valeur
Dans un rayon de projecteur
Entre nos murs sa voix câline
Résonne en source cristalline
Mais un abîme nous distance
Elle ignore mon insistance
Diva hautaine et délicate
Qui ne fait qu'appeler sa chatte
Oh quand soleil s'endors
Au somptueux décors
Pour pleurer la mort
Mort de ce jour perdu
A la corde de l'oubli
Qui nous tire à la mort
Cloués par nos habitudes
Entre frics et études
Logique entravant les rêves
Rêves quand revient la nuit
Que la nuit sourit
De nos prétentions humaines
Quand les fleurs du soir
Eclosent de flammes d'or
Dans l'âtre du confort
Et que le livre prend vie
Quand le contenu décrit
L'épopée héroïque
De ce monde fabuleux
Ou le chevalier nous attire
Dans des guerres de Dieux
Quand tu te sens vainqueur
D'une ville de diamant
Gardée par des dragons
Aux cuirasses d'ivoire
Quand coule entre tes mains
Ces trésors d'airain
Qu'on appelle puissance
Que se jette à tes pieds
Les déesses immortelles
Oh quand le feu s'éteint
Que le livre se referme
Sans espoir de lendemain
Riche d'aventure nouvelle
Loin des rois de pays étranges
Aux murailles défiant le temps
Et qu'il faut que tu te vois
Toi le dupé de l'histoire
Avec ce jour qui vient
Soucis aux autres pareil
Avec aucun Dieu pour arrêter
L'engrenage endiablé
Des semaines de travail
Et des dimanches d'ennuis
Et que tes yeux se referment
Que ton esprit d'offre
A l'inconscient sommeil
Quand les idées s'effacent
Que les mos se taisent
Chaud dans le ventre de ton lit
Dans le ventre de la mère
Sans espoir de renaître
Enfin quand tu t'endors
Pour oublier le temps
Qui ronge ton espoir
Pour t'habituer à la mort
Qui barre ton avenir
Au somptueux décors
Pour pleurer la mort
Mort de ce jour perdu
A la corde de l'oubli
Qui nous tire à la mort
Cloués par nos habitudes
Entre frics et études
Logique entravant les rêves
Rêves quand revient la nuit
Que la nuit sourit
De nos prétentions humaines
Quand les fleurs du soir
Eclosent de flammes d'or
Dans l'âtre du confort
Et que le livre prend vie
Quand le contenu décrit
L'épopée héroïque
De ce monde fabuleux
Ou le chevalier nous attire
Dans des guerres de Dieux
Quand tu te sens vainqueur
D'une ville de diamant
Gardée par des dragons
Aux cuirasses d'ivoire
Quand coule entre tes mains
Ces trésors d'airain
Qu'on appelle puissance
Que se jette à tes pieds
Les déesses immortelles
Oh quand le feu s'éteint
Que le livre se referme
Sans espoir de lendemain
Riche d'aventure nouvelle
Loin des rois de pays étranges
Aux murailles défiant le temps
Et qu'il faut que tu te vois
Toi le dupé de l'histoire
Avec ce jour qui vient
Soucis aux autres pareil
Avec aucun Dieu pour arrêter
L'engrenage endiablé
Des semaines de travail
Et des dimanches d'ennuis
Et que tes yeux se referment
Que ton esprit d'offre
A l'inconscient sommeil
Quand les idées s'effacent
Que les mos se taisent
Chaud dans le ventre de ton lit
Dans le ventre de la mère
Sans espoir de renaître
Enfin quand tu t'endors
Pour oublier le temps
Qui ronge ton espoir
Pour t'habituer à la mort
Qui barre ton avenir
J'ai traîné dans la vie
Et j'ai longtemps souri
Mais on m'a longtemps menti
Et j'ai enfin compris
Que la beauté se chiffre en fric
Que l'amour est utopique
Que le respect est au plus radin
Que l'honneur est aux assassins
J'ai changé de pays
J'ai quitté mes amis
J'ai cherché la lumière
Au cœur de mes congénère
Mais la sagesse est rentabilité
La création, s'appelle mode
La poésie est dans la lune
Et la lune un astre mort
J'ai fait plusieurs métiers
Vu bien des gens convaincus
Lancé quelques idées
Aidé bien des inconnus
Mais le travail est prostitution
Les rencontres sont masques de cire
Les idées pour de lointains avenirs
Et le généreux est un con
J'ai lu quelques beaux livres
Et j'ai vu bien des films
Beaucoup de gens nous disent
Que tout change aujourd'hui
Mais le progrès est pollution
Education est pour l'usine
Liberté s'exprime en prison
Fraternité pleure sous les cannons
J'ai connu des politiques
Des gens pleins d'idéal
J'ai compris des philosophes
Et connu des religieux
Mais chaque parti a son fusil
Chaque idéal est une guerre
Philosophie est solitaire
Et le croyant est moraliste
Je n'aime pas voler
Je n'aime pas mentir
Je n'aime pas tricher
Je cherche la cohérence
Mais sans vol tu restes un clochard
L'honnête se fait plumer
Le tricheur est sur de gagner
La pureté est internée
J'ai vu des pays sans frontière
Que quittent d'étranges navires
Vers des forteresses de mystères
D'imaginations en délires
Mais connaissance est souvent maudite
Les initiés ne s'inspirent qu'en symboles
Bien des sociétés sont interdites
La vérité n'a pas d'école
Je peux vous conter des histoires
Vous mener dans les joies de l'enfance
Vous faire vivre ces grands soirs
Dans l'amour des grandes espérances
Mais l'enfance vous est puérile
Le coeur est dans son coffre fort
L'amour n'est que puissance virile
L'espoir un gros effort
Je veux chanter plus fort que la foudre
Plonger dans l'océan de tempête
Faite l'amour avec la terre m'arroser de blé
Me laver aux plus grandes cascades
Je n'ai que deux bars pour vous caresser
Qu'une bouche pour vous critiquer
Qu'un cul pour vous emmerder
L'imagination pour vous consoler
Je veux danser avec Shiva
Je veux boire avec Bacchus
Je veux rire avec le Diable
Je veux aimer dans les bras de Vénus
Mais les idoles sont oubliées
Les prêtres sont intolérants
La science se prend pour divinité
Dieu doit se sentir non croyant
Je suis né dans une douce famille
Eduqué par de sains lycées
Un curé pour savoir penser
Et l'armée pour m'apprendre à vivre
Mais mon père m'a dit des utopies
Mon prof des inutilités
Mon curé sur de ses absurdités
Mon chef de dangereuses folies
Je peux offrir beaucoup de fleurs
Vous couvrir de mille douceurs
Vous faire visiter tout un paradis
Vous faire entendre les musiques de la vie
Mais ne me demandez pas plus
Que ce que je peux donner
Je suis comme la vie la voulue
Sincère mais pas sainteté
Je rève de mille existences
Dans chacune tourner une page
De c
Et j'ai longtemps souri
Mais on m'a longtemps menti
Et j'ai enfin compris
Que la beauté se chiffre en fric
Que l'amour est utopique
Que le respect est au plus radin
Que l'honneur est aux assassins
J'ai changé de pays
J'ai quitté mes amis
J'ai cherché la lumière
Au cœur de mes congénère
Mais la sagesse est rentabilité
La création, s'appelle mode
La poésie est dans la lune
Et la lune un astre mort
J'ai fait plusieurs métiers
Vu bien des gens convaincus
Lancé quelques idées
Aidé bien des inconnus
Mais le travail est prostitution
Les rencontres sont masques de cire
Les idées pour de lointains avenirs
Et le généreux est un con
J'ai lu quelques beaux livres
Et j'ai vu bien des films
Beaucoup de gens nous disent
Que tout change aujourd'hui
Mais le progrès est pollution
Education est pour l'usine
Liberté s'exprime en prison
Fraternité pleure sous les cannons
J'ai connu des politiques
Des gens pleins d'idéal
J'ai compris des philosophes
Et connu des religieux
Mais chaque parti a son fusil
Chaque idéal est une guerre
Philosophie est solitaire
Et le croyant est moraliste
Je n'aime pas voler
Je n'aime pas mentir
Je n'aime pas tricher
Je cherche la cohérence
Mais sans vol tu restes un clochard
L'honnête se fait plumer
Le tricheur est sur de gagner
La pureté est internée
J'ai vu des pays sans frontière
Que quittent d'étranges navires
Vers des forteresses de mystères
D'imaginations en délires
Mais connaissance est souvent maudite
Les initiés ne s'inspirent qu'en symboles
Bien des sociétés sont interdites
La vérité n'a pas d'école
Je peux vous conter des histoires
Vous mener dans les joies de l'enfance
Vous faire vivre ces grands soirs
Dans l'amour des grandes espérances
Mais l'enfance vous est puérile
Le coeur est dans son coffre fort
L'amour n'est que puissance virile
L'espoir un gros effort
Je veux chanter plus fort que la foudre
Plonger dans l'océan de tempête
Faite l'amour avec la terre m'arroser de blé
Me laver aux plus grandes cascades
Je n'ai que deux bars pour vous caresser
Qu'une bouche pour vous critiquer
Qu'un cul pour vous emmerder
L'imagination pour vous consoler
Je veux danser avec Shiva
Je veux boire avec Bacchus
Je veux rire avec le Diable
Je veux aimer dans les bras de Vénus
Mais les idoles sont oubliées
Les prêtres sont intolérants
La science se prend pour divinité
Dieu doit se sentir non croyant
Je suis né dans une douce famille
Eduqué par de sains lycées
Un curé pour savoir penser
Et l'armée pour m'apprendre à vivre
Mais mon père m'a dit des utopies
Mon prof des inutilités
Mon curé sur de ses absurdités
Mon chef de dangereuses folies
Je peux offrir beaucoup de fleurs
Vous couvrir de mille douceurs
Vous faire visiter tout un paradis
Vous faire entendre les musiques de la vie
Mais ne me demandez pas plus
Que ce que je peux donner
Je suis comme la vie la voulue
Sincère mais pas sainteté
Je rève de mille existences
Dans chacune tourner une page
De c