Depuis
quand connaît-on le risque de contamination par le virus de l'hépatite
C lors d'une transfusion sanguine ?
- on sait depuis la deuxième guerre mondiale que des agents
infectieux peuvent être transmis par le sang ou des dérivés
sanguins, mais on ne connaissait pas l'hépatite C.
- le virus de l'hépatite B a été découvert
en 1965. Sa première image date de 1970.
- le virus de l'hépatite A a été isolé
dans les années 1980. Sa première image date de 1973.
- un troisième virus "non A non B" a été soupçonné
dès 1974. Le virus de l'hépatite C a été
identifié en 1989.
Quel était le risque de contamination
?
- Environ 5% à 7% des personnes transfusées ont été
contaminées par le virus de l'hépatite C.
Combien de personnes ont été
contaminées ?
- le rapport du réseau national de santé d'octobre
1995 a estimé entre 500.000 et 600.000 le nombre de personnes
affectées par le virus de l'hépatite C et conclut que
60% l'ont été soit par transfusion soit par l'utilisation
d'une drogue par voie intraveineuse.
- Ces chiffres ont été confirmés à la
conférence de consensus hépatite C à Paris les
16 et 17 janvier 1997.
- suivant d'autres spécialistes le nombre de personnes contaminées
pourrait être plus élevé.
Ainsi du professeur Thierry Poynard qui a fait la démonstration
suivante :
- chiffres moyens entre 1960 et 1990 de 500.000 transfusions par
an en moyenne.
- 5% de contaminations par l'hépatite C lors des transfusions
soit 25000 par an.
- entre 1960 et 1990 : nombre de personnes contaminées : 25.000
x 30 (ans) = 750.000.
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Quels sont les
autres modes de contamination ?
- dans 40 % environ des cas, le mode de contamination n'a pas pu être
clairement précisé : il s'agit de cas dits sporadiques.
- s'agissant des autres modes de contamination, ils sont :
- la toxicomanie intraveineuse (cause la plus importante)
- les vaccinations
- les interventions chirurgicales
- l'acupuncture ou la mésothérapie
- les tatouages
- les infiltrations de corticoïdes
- les actes d'endoscopie ou de cathétérisme
- les actes de chimiothérapie anticancéreuse
- les interventions dermatologiques ou esthétiques
- les séjours en pays d'endémie (Asie et Afrique noire)
- la voie professionnelle pour les professions de santé
- la voie sexuelle (très faible)
- la voie parentale (également très faible
- pour plus de renseignement sur la
contamination par voie naturelle
Quand a-t-on pu y remédier ?
- en mars 1990, le dépistage de l'hépatite C par le test anti-HCV
Elisa 1 a été rendu obligatoire. Grâce à ce test, le
risque de contamination est passé d'environ 5% à 1%.
- en mars 1991, le dépistage du virus a été amélioré
par le test anti-HCV Elisa 2. Le risque de contamination est actuellement de 1/100.000.
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