L'excisionL'excision (ou clitoridectomie) est la pratique rituelle qui consiste, chez la femme, en l'ablation de la partie externe du clitoris (les racines internes restent intactes, ce qui fait que l'excision n'est pas irréversible) et des petites lèvres. ÉtendueGéographiquement, la pratique se rencontre en de nombreuses parties du monde, mais elle est plus courante en Afrique et dans certaines parties de l'Asie du Sud Est. Cette large aire de répartition explique sans doute aussi une large gamme de pratiques qui relèvent de l'excision. En effet, au-delà de l'ablation totale des organes génitaux externes, on rencontre également :
Pour ou contreL'excision est généralement défendue sur la base de :
Dans de nombreux cas, on observe que les mères des jeunes filles participent activement dans le but "d'améliorer les chances de leur fille de faire un mariage convenable". Les opposants à l'excision en appellent au respect de la femme. En effet, l'excision est largement vue (même par certains de ses défenseurs) comme un moyen de limiter l'accès de la femme au plaisir sexuel. De plus c’est une véritable mutilation et une atteinte à l’intégrité physique et morale de la victime. La plupart des opposants sont particulièrement sensibles :
L'excision et la loiLa plupart des pays démocratiques interdisent formellement l'excision au nom du respect des Droits de l'Homme, du respect de la personne humaine et de la protection de l'enfance. Ainsi, un peu partout en Europe, des coupables d'excision sont régulièrement envoyés en prison par les tribunaux. De nombreux pays africains s'efforcent également de faire disparaître cette coutume (comme le Burkina Faso qui pratique simultanément l'information, la sensiblisation et la condamnation judiciaire). En France, L'excision, constitue une atteinte à la personne et est punie de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende, de plus une interdiction du territoire d’une durée de cinq ans peut être prononcée. Art 222-9 et 222-47 du Code pénal. Toutefois, certains pays (au-delà des interdictions formelles) tolèrent cette pratique. Quelques uns acceptent l'excision au nom du droit à des pratiques traditionnelles. Par exemple, le Bénin n'a pas de loi spécifique sur le sujet, malgré une prévalence évaluée à 50% des femmes du pays.
Au niveau mondialOn considère qu'environ 130 millions de femmes ont subit une excision (principalement en Afrique). Environ 2 millions de fillettes sont susceptibles de subir une telle mutilation tous les ans. La lutte contre l’excision fait partie des grands programmes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L'infibulationL'infibulation est la suture d'une grande partie des petites lèvres de la vulve, ne laissant qu'une petite ouverture pour que l'urine et les menstruations puisse s'écouler.Elle est habituellement pratiquée sur une adolescente prépubère dans le but de lui empêcher tout rapport sexuel vaginal. C'est notamment le cas dans les populations des pays d'Afrique en bordure du sud du Sahara, où elle est souvent pratiquée avec l'excision, c'est-à-dire l'ablation du clitoris et éventuellement des petites lèvres. La suture est coupée au moment du mariage. Liens externes |